Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message aux travailleuses et les travailleurs du secteur de l'information et de la communication à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, dont voici la traduction APS: "La célébration de la journée mondiale de la presse m'offre l'opportunité de réaffirmer mon souci d'oeuvrer à l'ancrage de la liberté d'expression et au renforcement des acquis de la presse nationale afin qu'elle puisse se hisser au plus haut degré de professionnalisme et de crédibilité. Je voudrais tout d'abord m'incliner à la mémoire de nos journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur noble profession et rendre hommage à l'ensemble de la corporation en cette occasion. Notre société a plus que jamais besoin, aujourd'hui, de parachever l'œuvre de modernisation du système d'Information et de communication pour permettre aux médias d'assumer pleinement le rôle qui leur incombe dans la transmission d'une information authentique et crédible à travers une analyse objective des faits de sorte que le citoyen puisse entrevoir les progrès de la société et appréhender les mutations survenues dans son environnement régional et international et les enjeux décisifs qui en découlent. Face aux bouleversements qui secouent le monde d'aujourd'hui du fait des défis imposés par la mondialisation et par l'hégémonie culturelle et civilisationnelle, les médias doivent s'ériger en rempart pour défendre la patrie tout en se faisant l'écho de ses réalisations à travers le monde. La promulgation, il y a trois ans, de la loi organique sur l'Information, a institué les règles juridiques régissant l'acte d'informer conformément aux normes en vigueur dans les sociétés démocratiques. Le gouvernement s'est attelé, depuis, à mettre en place le cadre réglementaire codifiant les activités dans le domaine de la presse écrite, audiovisuelle et électronique et autres métiers connexes. Il est indubitable que le parachèvement de l'édifice structurel et organisationnel des médias favorisera une avancée de qualité du secteur au service du citoyen et de la société, dans le respect des principes de droit. J'exhorte de ce fait les travailleuses et les travailleurs du secteur de l'information et de la communication à adhérer à la démarche de réforme et à se fédérer sous une organisation représentative au sein des instances nées à la faveur de ces développements notamment l'autorité de régulation de la presse écrite et le conseil d'éthique et de déontologie professionnelle. L'année en cours, et une fois parachevée la mise en place de l'autorité de régulation du secteur audiovisuel, sera déterminante pour la mise en œuvre des mécanismes qui encadrent cette activité conformément à la loi et aux attentes de la société. De toute évidence, la pensée unique et le parti pris politique inhibent l'essor des médias. Leur développement reste tributaire d'une information crédible, loin de la diffamation et de la médisance, et qui place l'intérêt suprême du pays et des citoyens au cœur de la mission d'informer. Il incombe, dans cet esprit, aux médias de service public de promouvoir leur action et leur contenu de manière à se hisser aux avant-postes du champ médiatique, un objectif inéluctable à atteindre absolument. Nos efforts d'encadrement de l'acte de presse doivent être sous-tendus par l'engagement réel des professionnels du secteur de créer des entreprises pérennes, en investissant dans la ressource humaine et en contribuant par leurs productions, à l'enrichissement des connaissances et au rayonnement culturel, dans l'indépendance la plus totale. Un tel projet peut assurément prendre forme à travers l'encouragement des compétences en intégrant le potentiel jeunesse et en privilégiant la formation et la spécialisation dans un contexte international concurrentiel où il n'y a pas de place à l'improvisation. Je voudrais encore une fois féliciter tous les travailleuses et les travailleurs du secteur de l'information et de la communication pour leur fête internationale et j'annonce, à cette occasion, l'institution du prix du président de la République du journaliste professionnel, qui sera décerné à partir de cette année et qui se veut une reconnaissance de la nation pour les efforts soutenus et dévoués des journalistes professionnels en faveur de la consécration des principes de la liberté d'expression.