La position commune africaine sur le programme de développement pour l'après 2015, adoptée en janvier 2014 à Addis-Abeba lors du sommet de l'Union africaine (UA), repose sur six piliers qui constituent les axes prioritaires pour l'Afrique, a-t-on indiqué dimanche à Alger lors de la réunion d'experts sur le rapport 2015 portant les progrès accomplis pour l'atteinte des OMD en Afrique. Selon les participants aux travaux de cette réunion, ce document souligne l'engagement de l'Afrique à s'atteler aux travaux inachevés au titre des OMD en accordant la priorité aux résultats susceptibles de faire passer le continent de statut de région en développement à celui de pôle de croissance mondiale. Les parties prenantes aux consultations engagées en novembre 2011 à Accra (Ghana) suite à la décision prise par le Conseil exécutif de l'UA en juillet 2010 d'engager une réflexion sur la forme que pourrait prendre les OMD après 2015, ont convenu que le prochain cadre devrait s'appuyer sur les OMD en prenant en compte les questions émergentes liées au changement climatique, à la transformation structurelle économique ainsi que la science, la technologie et l'innovation. Les six piliers sur lesquels repose, ainsi, la vision d'avenir que l'UA cultive pour l'Afrique, ont trait à la transformation économique structurelle visant une croissance inclusive, le développement de la science, technologie et innovation (STI), le développement axé sur l'être humain, la viabilité environnementale et gestion des ressources naturelles, la paix et la sécurité ainsi que le financement et les partenariats pour la mise en oeuvre du programme de développement pour l'après 2015. Cependant, l'objectif immédiat de la PCA (Position commune africaine), ont souligné certains experts présents à la réunion d'Alger, est "d'influer sur les processus mondiaux en cours" notamment sur le rapport du groupe de travail ouvert (GTO) sur les objectifs de développement durable lequel devrait servir à alimenter la rédaction du rapport du secrétaire général sur le programme de développement pour l'après 2015. Le groupe africain des négociateurs, investi d'une fonction de médiateur chargé de mener à bonne fin l'établissement des priorités de l'Afrique lors des processus intergouvernementaux en cours, constitue une "importante passerelle" entre la PCA et le travail du GTO, ont estimé ces experts. "Même si certaines priorités identifiées dans la PCA sont déjà reflétées dans les rapports préliminaires du GTO, il reste encore beaucoup à faire pour influencer ce processus de manière globale", ont-ils ajouté. Le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, Merzak Belhimeur, a souligné à l'ouverture des travaux de la réunion l'importance pour les pays africains de "s'approprier la position commune, de coordonner leur action sur le plan international et faire front commun lors des négociations intergouvernementales". Il a appelé les pays africains à oeuvrer pour davantage de coordination avec les autres groupes au sein des Nations unies, notamment le groupe des 77 et la Chine et le Mouvement des pays non-alignés pour "mieux défendre les intérêts et maintenir la cohésion des pays en développement".