L'Algérie et la Tanzanie ont appelé toutes les parties maliennes à "veiller" à la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation paraphé, début mars dernier, à Alger. Les deux pays "ont exprimé leur préoccupation face à la récente détérioration de la situation sécuritaire au Nord du Mali et invité toutes les parties maliennes à adhérer et à veiller à l'entière mise en oeuvre de cet accord", a indiqué un communiqué conjoint rendu public lundi à l'issue de la visite d'Etat en Algérie du président tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete. Les deux parties ont également exhorté la communauté internationale à "assister le Mali dans ses efforts de développement économique et social". Le président Bouteflika qui a informé le président Kikwete des derniers développements intervenus dans le cadre des négociations de paix entre les Maliens, s'est référé à la cérémonie solennelle de signature qui aura lieu le 15 mai à Bamako, faisant part de son souhait de voir la Coordination des mouvements de l'Azawad signer cet accord qui "préserve les intérêts de toutes les parties maliennes dans l'unité et la souveraineté de l'Etat malien". Evoquant la situation en Libye, les présidents Bouteflika et Kikwete ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays et ses répercussions sur l'Afrique du Nord et la région du Sahel. Les deux dirigeants ont appelé toutes les parties libyennes, à l'exception des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations unies, à "s'engager loyalement et de bonne foi dans le dialogue initié par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, M. Bernardino Léon, en vue de parvenir à une solution politique qui préserve l'unité, l'intégrité du territoire, la stabilité du pays et la cohésion de son peuple". Le président tanzanien s'est "félicité" des efforts de l'Algérie et de la tenue à Alger, les 13 et 14 avril 2015, de la deuxième réunion regroupant les chefs de partis politiques et activistes politiques libyens, menée sous les auspices de l'ONU, qui a enregistré des progrès significatifs vers l'adoption d'un accord de règlement de la crise libyenne", a ajouté le communiqué.