L'Union européenne (UE) a présenté mercredi sa nouvelle stratégie pour tenter de faire face aux vagues de migrants, à l'origine de plusieurs tragédies humaines en Méditerranée, malgré les divergences entre les pays membres sur la manière de gérer cette crise. Un plan d'action a été adopté par la Commission européenne avec pour objectif de contenir les flux migratoires en évitant notamment les embarquements, en portant secours aux migrants qui ont pris la mer et en gérant leur accueil à leur arrivée dans l'Union européenne. Présenté par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, ce plan, comporte une série d'actions immédiates et des stratégies à plus long terme. Parmi les actions envisagées, figurent la création d'un centre d'accueil au Niger, sur la route empruntée par les migrants sud-sahariens. Autre point souligné par le projet européen, la nécessité de lutter contre les passeurs et de détruire leurs bateaux. Cette lutte impose l'emploi de la force, une mesure qui sera discutée par les ministres des Affaires étrangères lundi prochain. Il sÆagit aussi de renforcer les moyens de surveillance et de sauvetage en Méditerranée afin d'éviter les naufrages. C'est la mission assignée aux opération Triton en Italie et Poséidon en Grèce, dont le budget et les moyens vont être accrus. Par ailleurs, certaines dispositions, notamment l'instauration de quotas pour répartir entre pays européens les réfugiés et l'immigration légale, ne sont pas du goût de quelques pays membres qui n'on pas caché leur désapprobation. --Les quotas sources de divergences-- La Grande-Bretagne a exprimé sa vive opposition à cette mesure, alors que le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban a qualifié les quotas de folie. Le Royaume-Uni est même allé jusqu'à réclamer le renvoi pur et simple des candidats à l'immigration. "Les migrants qui tentent de gagner l'Union européenne en traversant la Méditerranée devraient être renvoyés", a affirmé dans les médias britanniques la ministre de l'Intérieur, Theresa May. La ministre britannique a fait part de son "désaccord avec Federica Mogherini (la chef de la diplomatie européenne) quand elle soutient qu'aucun migrant ou réfugié intercepté en mer ne sera renvoyé contre son gré". "Une telle approche ne peut qu'encourager plus de gens à risquer leur vie", a-t-elle soutenu quelques heures avant la présentation du plan de Juncker. La volonté de l'UE d'imposer la solidarité aux Etats et de modifier la règle qui impose la prise en charge des demandeurs aux pays d'arrivée a été sérieusement critiquée. Le président de la Commission s'est défendu affirmant que "l'Union européenne a besoin d'un système permanent qui permette le partage des demandeurs d'asile". Le principe des quotas, réclamé par l'Italie, est soutenu par l'Allemagne et la France, mais une telle redistribution ne pourra être imposée à la Grande-Bretagne, à l'Irlande et au Danemark, ces trois pays ne participant pas à la législation sur l'asile et l'immigration. La prise en charge des réfugiés venus de pays tiers se fait pour l'instant sur une base volontaire. --La communauté internationale appelé à s'unir contre les passeurs-- Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour les migrations internationales et le développement, Peter D. Sutherland, a appelé lundi devant le Conseil de sécurité de l'ONU la communauté à s'entendre sur une action commune et à s'unir pour combattre les passeurs. M. Sutherland a prévenu que jusqu'à 20.000 migrants risquent de trouver la mort d'ici l'automne 2015 en Méditerranée si aucune mesure n'a été prise pour éviter la catastrophe. Le Représentant spécial a plaidé à ce propos en faveur d'un dialogue soutenu sur cette question entre les Nations Unies, les organisations régionales et les gouvernements, notamment ceux des pays d'origine, de transit et de destination des migrants. Il a appelé l'Europe et l'Afrique à adopter une stratégie commune contre les trafiquants, dont le commerce est devenu plus lucratif que celui des armes ou des drogues les migrants payent parfois jusqu'à 15.000 dollars aux passeurs pour entreprendre la traversée. Selon l'Organisation internationale des migrations, quelque 1.800 personnes sont mortes dans des naufrages en tentant de traverser la Méditerranée pour gagner l'Europe depuis le début de l'année. La majorité des migrants arrivés depuis 2015 sont originaires d'Erythrée, de Somalie, du Nigeria, de Gambie et de Syrie. Trois personnes périssent dans un accident de la circulation à Oued Zenati (Guelma) GUELMA - Trois personnes issues d'une même famille ont péri et quatre autres ont été blessées dans un accident de la circulation survenu mercredi sur la route nationale (RN) 102 reliant les wilayas de Guelma et d'Oum El Bouaghi, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Il s'agit d'une collision entre deux véhicules de tourisme qui s'est produite vers 7 h 20 dans la commune d'Oued Zenati (44 km à l'ouest de Guelma) provoquant la mort sur place de trois personnes dont un enfant. Les victimes blessées dans cet accident se trouvent sous surveillance médicale au service des urgences de l'hôpital d'Ouerd Zenati, selon cette source qui a indiqué qu'une enquête a été ouverte par les services compétents pour établir les circonstances de l'accident.