L'Algérie et l'Italie ont réaffirmé leur profond attachement à la poursuite et à l'approfondissement du dialogue politique de haut niveau et au développement de la coopération bilatérale, mercredi à Rome. «Les deux parties ont (…) réaffirmé solennellement leur profond attachement à la poursuite et à l'approfondissement du dialogue politique de haut niveau et au développement de la coopération, confirmant ainsi le caractère stratégique d'un partenariat politique et économique que les deux pays s'engagent à promouvoir et à concrétiser», est-il noté dans la Décalartaion finale conjointe ayant sanctionné la 3ème réunion de haut niveau algéro-italienne Cette réunion a été coprésidée par le Premier ministre Abdelmalke Sellal et le président du Conseil des ministres italien, Matteo Renzi. La Réunion s'est tenue en application du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération signé le 27 janvier 2003. «Dans une conjoncture où l'Italie et l'Algérie se tiennent comme des piliers de stabilité d'une région soumise à de grandes épreuves, les deux délégations ont relevé avec satisfaction les progrès remarquables enregistrés, depuis le Sommet d'Alger de 2012, dans le processus de renforcement de la coopération bilatérale», souligne le document. Les deux parties se sont «félicitées» du niveau et de la qualité du dialogue politique qui continue à se tenir entre les deux pays d'une «façon régulière» et avec une «cadence soutenue» telle qu'illustré par les nombreux échanges de délégations ministérielles des deux pays intervenues depuis 2013 et ont exprimé leur satisfaction devant les avancées en matière du renforcement de leurs relations dans les secteurs de la défense, de la sécurité et de la lutte anti-terroriste, note le document. Ce dialogue a pour finalité de permettre aux deux pays de coopérer plus activement sur le plan bilatéral et de renforcer leur coordination dans les enceintes internationales et régionales. L'Algérie et l'Italie ont constaté l'intensité et la fréquence des échanges, au plus haut niveau, depuis la deuxième réunion de haut niveau d'Alger, et qui ont permis d'intensifier les consultations dans les secteurs de l'industrie, de l'énergie, de la défense, de l'agriculture, de l'habitat et des transports, selon la même source. En ce sens, les deux parties se sont engagées à soutenir cette dynamique, en l'élargissant à d'autres secteurs, en particulier la culture, les échanges universitaires, la coopération scientifique et technologique, le tourisme, le sport, la santé et la pêche, par l'adoption de mesures qui consolident les acquis obtenus et apportent les correctifs nécessaires dans l'action pour plus d'efficacité. Coopération : Priorité à l'énergie, l'industrie et les PME-PMI La Déclaration conjointe note également que compte tenu des opportunités offertes par les économies des deux pays et les possibilités de leurs complémentarités, les deux parties encouragent le développement d'une coopération économique et industrielle durable, équilibrée et mutuellement avantageuse. Elles sont convenues de donner un caractère prioritaire à leur coopération dans trois secteurs identifiés comme porteurs d'importantes potentialités : l'énergie, les infrastructures et les PME-PMI. Les deux parties se sont engagées à favoriser le renforcement d'un partenariat «fécond et diversifié», à travers l'encouragement des opérateurs économiques des deux pays à saisir les opportunités qui s'offrent dans le domaine de l'investissement et du partenariat. A cet effet, un appel été lancé aux entreprises italiennes pour développer davantage de projets de partenariat industriels et technologiques avec les entreprises algériennes et à saisir les multiples opportunités offertes par le marché algérien dans les différents domaines, et contribuer, de la sorte, par la création de sociétés mixtes, au développement de l'économie algérienne, à sa diversification et à la modernisation des filières industrielles, en assurant le transfert correspondant de savoir-faire, de technologie et de management. Afin de tirer le «meilleur parti» du Traité d'amitié liant les deux pays, le président du Conseil des ministres italien et le Premier ministre algérien ont souligné, dans ce cadre, la nécessité de mettre en place, conformément aux décisions de la deuxième réunion de haut niveau, un mécanisme institutionnel permanent de coopération qui aura pour tâche d'élaborer une feuille de route contenant les objectifs, les moyens et les mécanismes d'évaluation de l'ensemble des axes de coopération, d'en assurer le suivi et l'évolution sur le terrain et d'en établir régulièrement le bilan, est-il noté dans le document final. Les deux parties sont convenues d'ériger le Comité de suivi, mis en place au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays, en «structure centrale», dont il est attendu la coordination, la supervision et le suivi, sur la base de rencontres bisannuelles, de l'ensemble des axes de coopération existants ou à développer entre l'Algérie et l'Italie et de faire des propositions sur la meilleure manière d'articuler cette coopération. Tout en reconnaissant la «nécessité» d'encourager les relations industrielles bilatérales, les deux parties ont décidé aussi la création d'un Comité conjoint de coopération industrielle. Le Comité qui se réunira une fois par an, agira sous la direction du ministre italien du Développement Economique et du Ministre algérien de l'Industrie et des Mines. Il aura pour but l'identification des opportunités de partenariat pouvant contribuer au renforcement et à la diversification des relations industrielles entre l'Algérie et l'Italie, l'échange d'informations, l'évaluation périodique des relations industrielles bilatérales, le suivi de l'état d'avancement des projets réalisés au titre du partenariat industriel entre les deux pays et les propositions d'actions de coopération et l'encouragement aux opérateurs économiques des deux pays. Un Protocole entre les deux pays détaillera la composition, les missions et le fonctionnement du Comité, est-il précisé dans la Déclaration finale conjointe. Se référant aux accords signés lors de la deuxième rencontre de haut niveau, dans le but de stimuler la coopération dans les divers secteurs, les deux parties ont également décidé de diligenter leurs structures compétentes à l'effet d'accélérer les procédures internes, propres à chaque partie, requises pour l'entrée en vigueur desdits accords et à installer les mécanismes prévus pour leur application le plutôt possible. La Déclaration a rappelé que la 3e réunion de haut niveau, qui s'est tenue mercredi à Rome a permis aux deux parties de procéder à la signature de dix (10) accords de coopération dans différents domaines qui viennent étoffer le cadre juridique de la coopération bilatérale en la dotant d'instruments juridiques additionnels susceptibles d'aider à concrétiser les objectifs assignés, et consacrer, par voie de conséquence, le caractère stratégique de cette relation. La Déclaration note que les deux parties se félicitent de l'excellence des relations algéro-italiennes dans le domaine de l'énergie basée sur une collaboration fiable et durable et ont exprimé leur volonté de renforcer ces relations à travers, notamment, le développement de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique et la promotion de l'utilisation de cette énergie. L'Algérie et l'Italie ont ainsi exprimé leur «satisfaction» pour la tenue des consultations ministérielles qui ont eu lieu à Alger et à Rome, en 2014. Les deux parties reconnaissent également l'importance de renforcer la coopération dans le domaine des infrastructures énergétiques dans les deux pays afin d'assurer la sécurité de l'approvisionnement et des débouchés, ajoute le même document. Tout en se félicitant de la signature des accords de coopération dans le domaine de l'agriculture, les deux parties se sont réjouies des consultations tenues entre les ministres en charge de ce secteur qui ont eu lieu à Rome et convenus d'oeuvrer à exécuter le programme d'action conjointement établi pour aboutir à des actions de partenariat et de transfert de savoir et d'expériences au bénéfice des partenaires algériens dans les domaines de l'agriculture, mais aussi de l'agroalimentaire, de la santé animale, de la formation et la recherche scientifique ainsi que de l'industrie et du machinisme agricole. Alger et Rome ont en outre souligné l'importance de promouvoir la coopération scientifique et technique, entre les deux pays, à travers les échanges des chercheurs, la formation universitaire et professionnelle, le jumelage entre universités, et décidé de mettre à profit les instruments et mécanismes juridiques déjà existants susceptibles de les renforcer. Elles se félicitent, à cet effet, des consultations entamées entre les universités et centres de recherches italiens et les centres et universités algériens et décidé de soutenir ces initiatives et d'oeuvrer en faveur de leur multiplication. Donner une impulsion à la coopération culturelle Elles ont ainsi décidé de donner une «impulsion» à la coopération culturelle entre les deux pays sur une base rénovée, à travers la promotion des échanges culturels, et contribuer de la sorte au rapprochement des deux peuples et à la promotion des valeurs communes. La partie algérienne a exprimé, à ce titre, sa satisfaction suite à la participation de l'Italie à la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015». Dans ce contexte, la partie italienne se félicite de l'introduction de la langue italienne parmi les matières enseignées dans le système scolaire en Algérie. L'Algérie et l'Italie ont salué aussi l'ouverture de l'exposition universelle de Milan autour du thème «Nourrir la planète, Energie pour la vie» qui représente l'un des principaux défis de l'humanité. Elles se sont félicitées du soutien et de la collaboration apportée par l'Algérie aux réunions et travaux de préparation de l'Exposition, à travers notamment le «Cluster Bio Méditerranée» et la Déclaration «The Ideas For Expo 2015», et ont souhaité l'adhésion du plus grand nombre de sujets aux principes de la Charte de Milan. Facilitation des procédures de délivrance des visas La déclaration finale conjointe a relevé l'importance de la circulation des personnes dans le renforcement des liens d'amitié, la promotion des investissements et des relations de partenariat, ainsi que pour le développement des liens sociaux, culturels et scientifiques. En ce sens, les deux parties se sont engagées à poursuivre les discussions, initiées en juin 2011, pour un mémorandum d'entente sur la facilitation des procédures de délivrance des visas. Dans l'attente de la conclusion de ce mémorandum, les deux parties ont décidé de continuer à faciliter la circulation des personnes entre les deux pays, dans le cadre des accords en vigueur, en permettant encore plus de flexibilité et de rapidité dans l'octroi des visas par les représentations diplomatiques et consulaires des deux pays, notamment pour les cadres des institutions en mission officielle et les citoyens se déplaçant dans le cadre de voyages d'affaires, de travail, d'études, ou de visites familiales ou touristiques. Les deux parties se sont félicitées aussi de la mise en oeuvre de la décision prise lors du premier sommet concernant l'octroi de visas de longue durée aux opérateurs économiques et aux techniciens des deux pays dans le cadre de la réalisation des partenariats impliquant leurs institutions ou leurs entreprises. Elles se sont engagées à prendre, dans le cadre de la réciprocité, toutes les mesures nécessaires pour assurer la facilitation des conditions de circulation et de séjour, dans le cadre des Accords bilatéraux et des réglementations en vigueur dans les deux pays, note encore le document. Les deux parties ont saisi l'occasion de ce Sommet pour procéder à un échange de vues en relation avec les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Le Sommet a été l'occasion pour souligner que les deux parties sont sérieusement préoccupées par les conséquences humanitaires de la migration irrégulière en provenance des côtes libyennes, et qu'elles restaient aussi conscientes de ses répercussions sur la dimension sécuritaire, ajoute la Déclaration. Les deux pays ont également souligné l'objectif d'améliorer les canaux de l'immigration régulière en tant que facteur de développement et d'intégration des peuples des deux cotés de la méditerranée. L'Algérie et l'Italie ont ainsi exprimé leur satisfaction pour l'excellente collaboration bilatérale sur les questions onusiennes et, notamment, en matière de candidatures internationales. A cet égard, l'Italie s'est «félicitée» pour le soutien de l'Algérie à la candidature italienne à un siège non-permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU pour le mandat 2017-2018. Intensifier la coopération dans la lutte contre le terrorisme L'Italie et l'Algérie ont exprimé leur vive préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et la recrudescence des activités terroristes dans la région, et réitéré leur détermination à travailler ensemble, dans le cadre bilatéral et multilatéral, pour répondre aux questions de sécurité d'intérêt commun dans la région méditerranéenne. A cet égard, le sommet bilatéral a donné une nouvelle impulsion aux efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans la région, tout en s'assurant de la promotion des valeurs en partage, dans le cadre d'un dialogue ouvert entre les civilisations, souligne la Déclaration finale conjointe. A cet égard, les deux parties ont noté avec satisfaction la réactivation du groupe de contact à haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, dont la dernière réunion a eu lieu à Alger en mars 2015. Elles ont rappelé, à cet effet, leur engagement à organiser à Rome, avant la fin de l'année, une nouvelle rencontre dans ce format dans le but de renforcer leur coopération bilatérale dans un secteur prioritaire pour les deux pays. Elles ont également réaffirmé leur volonté d'intensifier la coopération dans la lutte contre le terrorisme au niveau multilatéral, et notamment au sein du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF). Ferme attachement à l'unité et à l'intégrité territoriale de la Libye L'Italie et l'Algérie ont renouvelé leur ferme attachement à l'unité, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Libyen, est-il souligné dans la Déclaration finale conjointe. Les deux pays ont réitéré aussi leur soutien déterminé au processus de dialogue parrainé par les Nations Unies visant à favoriser la formation, dans les plus brefs délais, d'un gouvernement d'union nationale à même de stabiliser et de reconstruire le Pays et de lutter contre le terrorisme. En confirmant que la situation en Libye revêt une importance stratégique pour les deux pays, les deux parties se sont accordées sur l'importance d'une solution politique qu'elles considèrent comme l'unique alternative à même d'aboutir à une issue pacifique et durable à la crise dans ce pays. Elles encouragent les parties libyennes concernées à poursuivre inlassablement le dialogue inclusif û à l'exception des groupes terroristes identifiés en tant que tels par le Conseil de Sécurité û dans le cadre du processus engagé par les Nations Unies, note le document. Alger et Rome ont réitéré, à nouveau, leur ferme appui aux efforts que déploie le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, M. Bernardino Léon. De même, elles ont renouvelé leur profond engagement à continuer à oeuvrer pour favoriser le dialogue entre Libyens, dans des différents formats de consultation et d'échange. Elles sont se félicitées des efforts consentis par les deux parties pour faciliter et promouvoir une sortie de crise qui préserve l'unité nationale de la Libye et la cohésion de son peuple. Abordant la situation au Mali, M. Renzi, a reconnu l'importance du rôle joué par l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale pour une solution pacifique et négociée à la crise malienne. Les deux parties se sont ainsi félicitées de la signature, le 15 mai à Bamako, de l'accord de paix et de réconciliation, entre le gouvernement malien, les représentants des groupes politico-militaires du Nord et l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. Rappelant que l'accord de paix et de réconciliation est l'unique moyen pour instaurer une paix durable et juste qui ouvrira la voie à la stabilité et au développement, l'Algérie et l'Italie ont exhorté les différentes parties à demeurer engagées de bonne foi, et de manière constructive, dans le processus de mise en oeuvre de cet Accord. Elles appellent, à cet effet, la coordination des Mouvements de l'Azawad à s'intégrer dans le cadre de cet accord. MM. Sellal et Renzi ont estimé que le règlement de la crise malienne permettra non seulement de rétablir la stabilité au Mali, mais également de lutter plus efficacement contre le terrorisme et ses connexions, dans toute la zone sahélo-saharienne. Alger et Rome pour l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental Ils ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon et de son Envoyé personnel pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, visant à trouver une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et aux principes énoncés dans la charte des Nations Unies. Les deux parties ont souligné l'urgence de parvenir à une paix juste, équitable, durable et globale au Moyen-Orient, basée sur la solution de deux Etats, conformément à la légalité internationale et aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elles ont souligné, dans ce cadre, le rôle positif que les pays de la région, ainsi que l'Union européenne, peuvent jouer afin d'encourager les pourparlers entre les Israéliens et les Palestiniens, y compris dans le cadre d'une revitalisation de l'Initiative Arabe de Paix de 2002. L'Italie et l'Algérie ont exprimé leur profonde préoccupation pour la persistance de la crise en Syrie et pour la détérioration de la situation humanitaire dans le pays avec des répercussions importantes dans les autres pays de la région. Elles ont aussi réaffirmé leur appui aux efforts déployés par l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, visant à identifier une solution politique au conflit, à travers un dialogue inclusif, viable et crédible afin de préserver l'unité, la stabilité et la souveraineté de ce pays, selon la même source. L'Italie et l'Algérie ont apprécié la politique d'inclusion entamée par le gouvernement irakien. Elles ont, de même, encouragé ce dernier à intensifier ses efforts dans cette direction, avec la conviction que seule la participation de toutes les composantes du peuple irakien dans l'édification d'un système stable et démocratique serait à même d'assurer à l'Irak un avenir de paix et de prospérité partagées. Les deux parties ont également fait part de leur préoccupation pour la gravité de la situation humanitaire et sécuritaire au Yémen et souligné qu'une solution durable à la crise, qui réponde aux aspirations du peuple yéménite pour la liberté, la démocratie et la justice sociale, et préserve la paix, la souveraineté, l'unité territoriale et la stabilité du Yémen, doit être de nature politique et fondée sur des principes d'inclusion et de respect mutuel. La Déclaration finale conjointe note aussi que l'Algérie et l'Italie ont réitéré leur attachement à oeuvrer activement au renforcement des relations de coopération euro-méditerranéennes pour faire de cet espace une zone de paix, de sécurité et de prospérité partagée. Elles ont procédé, à ce titre, à une évaluation des réalisations du Processus de Barcelone, vingt ans après son lancement, ainsi que de celles de l'Union pour la Méditerranée. Ayant convenu que le bilan de la coopération euro-méditerranéenne reste à parfaire, les deux parties ont appelé à redoubler les efforts visant à renforcer la complémentarité entre l'UpM et les autres forums de coopération régionale (5+5, UMA, UA, UE et ligue Arabe). Les deux parties ont réaffirmé pareillement leur attachement au Cadre de Dialogue en Méditerranée occidentale « 5+5 « et se sont réjouies de la qualité des échanges et des résultats de la précédente Conférence des ministres des Affaires étrangères, tenue à Lisbonne en mai 2014, ainsi que de l'élargissement des segments de coopération du 5+5 qu'il convient de consolider et d'opérationnaliser dans l'intérêt de ses Etats membres, en particulier, et de la région méditerranéenne, en général. Dans le cadre de la politique de voisinage de l'Union européenne, le président du Conseil des ministres d'Italie s'est félicité de la volonté affichée par le gouvernement algérien à travers l'engagement de discussions en vue de la conclusion du Plan d'action, visant à apporter une plus-value à l'accord d'Association Algérie-Union européenne en vigueur depuis 2005, et a ainsi exprimé l'espoir que lesdites-discussions puissent s'achever dans les meilleurs délais possibles. S'agissant du processus de révision de la politique européenne de voisinage, MM. Sella et Renzi se sont félicités du succès de la rencontre ministérielle de Barcelone d'avril dernier, qui a confirmé la volonté commune de l' UE et des pays partenaires du voisinage sud de relancer et de renforcer cette politique, sur la base d'une application plus efficace des principes de différenciation, d'inclusivité et de co-appropriation. En vertu du Traité d'Amitié, de Bon Voisinage et de Coopération, les deux parties ont décidé de tenir le prochain Sommet bilatéral en Algérie, à une date à convenir par voie diplomatique, conclut la Déclaration finale conjointe.