Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est arrivé, hier, à Rome pour une visite de travail en Italie à l'invitation du président du Conseil italien, Matteo Renzi, au cours de laquelle il présidera avec son homologue les travaux de la 3e réunion de haut niveau algéro-italienne. Sellal est accompagné d'une délégation composée des ministres des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de Ligue arabe, Abdelkader Messahel, de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, de l'Energie Salah Khebri et des Travaux publics, Abdelkader Ouali. La réunion de haut niveau algéro-italienne, dont les travaux avaient débuté mardi au niveau des experts, sera sanctionnée par la signature d'une dizaine d'accords de coopération bilatérale. Cette réunion de haut niveau qui s'inscrit aussi dans le cadre de l'approfondissement du dialogue politique entre les deux pays, sera par ailleurs l'occasion d'un échange de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Le Premier ministre et les membres de la délégation ministérielle se rendront, le même jour, dans la ville de Milan où ils visiteront l'«Exposition universelle de Milan», notamment le pavillon national. La tenue du 3e sommet algéro-italien de haut niveau a vu la conclusion d'une dizaine d'accords et de conventions, notamment dans les domaines des l'agriculture, l'environnement, le développement durable, la jeunesse et les sports, a-t-on indiqué auprès de la délégation algérienne, précisant qu'il a été également question des relations bilatérales, de la situation en Libye, de la lutte antiterroriste et de l'immigration clandestine. Le 3e sommet algéro-italien de haut niveau se tient en vertu du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays, signé le 27 janvier 2003, rappelle-t-on. Ce Traité définit les grands axes de la coopération politique, économique, scientifique et culturelle entre les deux pays. La tenue de ces sommets œuvre à affirmer la volonté politique qui anime l'Algérie et l'Italie d'impulser les relations entre les deux pays et de les hisser au plus haut niveau dans la région euro-méditerranéenne, a-t-on expliqué auprès de la délégation algérienne. Pour rappel, le premier sommet s'était tenu en 2007 à Alghero en Sardaigne (Italie), alors que le deuxième sommet avait eu lieu à Alger en 2012. Au cours du sommet d'Alger, huit accords de coopération et mémorandums d'entente avaient été signés. Il s'agit d'une convention entre les ministères de la Défense des deux pays portant notamment sur la coopération technologique et industrielle dans le domaine de l'aviation. Il s'agit aussi d'un accord de coopération dans le domaine du transport maritime et d'un autre relatif à la coordination dans les opérations de recherche et de sauvetage maritimes. Les deux pays avaient procédé aussi à la signature de cinq mémorandums d'entente, dont quatre ont porté sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat, les archives, la protection du consommateur et le contrôle des produits industriels et des services, ainsi que la coopération dans le domaine de la protection civile. Le dernier mémorandum d'entente a été signé entre l'agence nationale de promotion du commerce extérieur et l'organisme italien pour le développement du commerce extérieur. Pour ce qui est du premier sommet, il a été sanctionné d'une Déclaration conjointe dans laquelle l'Algérie et l'Italie avaient exprimé leur attachement pour développer une coopération «renforcée et multiforme» dans tous les domaines. Les deux pays s'étaient alors félicités de la qualité de leurs relations bilatérales, caractérisées par une «densité remarquable et par un dialogue politique permanent», avait souligné le document. Les deux parties avaient considéré que leurs rapports étaient «suffisamment mûrs pour un saut qualitatif, susceptible de permettre l'élargissement de leur coopération vers l'établissement d'un partenariat économique et énergétique garant de la pérennité et de la solidité de leurs liens».