Plus d'une centaine de représentants de tribus de Libye se sont mis d'accord jeudi, à l'issue de leur réunion de quatre jours au Caire, pour former un conseil représentatif afin d'unifier leurs efforts et trouver une solution à la crise dans leur pays. "Nous annonçons la création d'un conseil pour les tribus libyennes", a déclaré Abdel Matloub al-Abyad en lisant le communiqué final de la conférence, précisant que l'objectif de ce conseil serait notamment "d'apporter un soutien populaire à la légitimité libyenne", en référence aux autorités de Tobrouk. "Les partis politiques ont échoué (...), les tribus représentent maintenant une alternative et vont résoudre les problèmes en Libye", a indiqué l'un des organisateurs, Abdel Kader Belkheir. Le communiqué appelle également à "refuser tout dialogue avec toute organisation terroriste", alors que la coalition de milices islamistes "Fajr Libya" a installé dans la capitale Tripoli un gouvernement et un Parlement rivaux de ceux de Tobrouk. "Il est important de soutenir l'armée libyenne dans sa lutte visant à éradiquer le terrorisme", a souligné pour sa part le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi qui était présent à la cérémonie de clôture aux côtés du Premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab. "La stabilité de la Libye est liée à la stabilité de l'Egypte" a affirmé quant à lui M.Mahlab. La très grande majorité des participants à cette réunion organisée par l'Egypte se sont présentés comme appartenant au camp du gouvernement libyen installé à Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale. La réunion de près de 200 représentants des tribus libyennes a débuté lundi au Caire avec à l'ordre du jour l'examen des moyens de pacifier la Libye en proie au chaos, sous le règne de milices rivales. Les tribus de l'ouest et autour de Tripoli étaient absentes. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, qui avait ouvert la réunion avait indiqué espérer que "cette conférence permettra de mettre fin au cercle vicieux de la violence, de la guerre et du terrorisme (...) qui menace la sécurité de la Libye mais aussi celle de ses voisins". La très grande majorité des participants à cette réunion organisée par l'Egypte voisine se disent dans le camp du gouvernement libyen installé à Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale et soutenu par Le Caire. La société libyenne est constitué, selon des rapports, de 140 tribus différentes, dont certaines ont des prolongements dans d'autres pays voisins. La Libye a deux gouvernement et deux Parlements, depuis que la coalition de milices Fajr Libya a pris le contrôle de la capitale Tripoli et une large partie du pays poussant le gouvernement reconnu par la communauté internationale, ainsi que le Parlement, à s'exiler dans l'est du pays. Un gouvernement rival s'est autoproclamé à Tripoli, travaillant avec le Congrès général national (CGN, Parlement sortant réinstallé par Fajr Libya). Pour mettre fin au chaos, la mission de l'Onu pour la Libye (Manul) s'efforce à rapprocher les points de vu entre les protagonistes de la crise, à travers plusieurs processus de consultation, dont celui à Alger entre les chefs de partis politiques et des personnalités influentes.