L'Egypte accueille à partir d'aujourd'hui une réunion des chefs de tribus libyennes, l'un des ateliers de pourparlers engagés par les Nations unies pour parvenir à une solution politique dans ce pays en crise depuis 2011. La société libyenne est constituée, selon des rapports, de 140 tribus différentes, dont certaines ont des prolongements dans d'autres pays voisins. Le directeur du comité préparatoire de la réunion, Mohammed Echahoumi, a indiqué que quelque 220 représentants de tribus sont arrivés au Caire, sans toutefois donner plus de précisions sur l'identité des participants, alors que de nombreux chefs de tribus ont refusé de participer à cette réunion, en raison de leur attachement à la tenue d'une telle réunion à l'intérieur du pays. C'est dans ce sens que le président du Comité des notables libyens pour la Réconciliation, Mohamed el-Mobachir, a affirmé son refus à « toute réunion des chefs de tribus libyennes en dehors des frontières du pays ». La Libye a deux gouvernements et deux Parlements, depuis que la coalition de milices Fajr Libya a pris le contrôle de la capitale Tripoli et une large partie du pays poussant le gouvernement reconnu par la communauté internationale, ainsi que le Parlement, à s'exiler dans l'est du pays. Un gouvernement rival s'est autoproclamé à Tripoli, travaillant avec le Congrès général national (CGN, Parlement sortant, réinstallé par Fajr Libya). Pour mettre fin au chaos, la mission de l'ONU pour la Libye (Manul) s'efforce à rapprocher les points de vue entre les protagonistes de la crise, à travers plusieurs processus de consultation, dont celui qui se tient à Alger entre les chefs de partis politiques et des personnalités influentes.