Le médiateur de l'ONU pour la Libye a déclaré mardi à Doha, à la veille de nouveaux pourparlers inter-libyens à Alger, que la majorité des groupes antagonistes en Libye "soutiennent maintenant une solution politique", soulignant qu'il n'y avait "pas de solution militaire" dans ce pays. "75%" des responsables politiques libyens étaient favorables à la paix" et la majorité des groupes "soutiennent maintenant une solution politique", a déclaré M. Léon lors d'un Forum mondial américano-islamique à Doha (Qatar). "Il n'y a pas de solution militaire" en Libye, a-t-il martelé, expliquant que de nombreuses factions sont "assez fortes pour faire la guerre, mais pas assez pour la gagner" et "je pense que nous allons voir une chance (de paix)". M. Léon a fait ces déclarations à la veille de nouveaux pourparlers inter-libyens prévus à Alger. Il a annoncé à Doha qu'une réunion des partis et leaders politiques libyens commencerait mercredi. A Alger, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine et de la ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a annoncé dans la matinée qu'une réunion des leaders et des chefs de partis politiques et activistes libyens aura lieu mercredi et jeudi à Alger, dans le cadre du dialogue inter-libyen, sous l'égide des Nations Unies. Outre les questions liées à la formation d'un gouvernement d'union nationale, les participants "auront également à se pencher sur l'examen des arrangements sécuritaires ainsi que sur les derniers développements de la situation en Libye", a précisé M. Messahel. La participation à cette troisième réunion "sera plus conséquente dans la mesure où de nouvelles personnalités libyennes influentes sur le terrain se joindront à ce nouveau round", a-t-il souligné. La Libye compte actuellement deux gouvernements --et Parlements-- rivaux, l'un à Tripoli sous la coupe de milices, et l'autre dans l'est du pays, reconnu par la communauté internationale. L'ONU tente depuis des mois de trouver un compromis pour mettre fin au conflit et favoriser la formation d'un gouvernement d'union nationale qui serait principale institution du pays. Le mois dernier, Bernardino Leon avait annoncé que l'ONU allait préparer un quatrième projet d'accord pour résoudre le conflit.