Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé, dimanche à Johannesburg, que l'Agenda 2063 adopté lors du 24ème sommet de l'Union africaine (UA) constitue "un document de référence stratégique" de développement cohérent pour les 50 prochaines années. "L'un des acquis majeurs de l'Agenda 2063, est qu'il nous offre un document de référence stratégique et concerté, qui établit une corrélation entre la paix, la sécurité et le développement et vise à préparer le continent à affronter ces trois défis majeurs", a-t-il souligné dans son discours prononcé à l'ouverture de la 25ème session de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Selon M. Sellal, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aux travaux de ce sommet, l'Agenda 2063 offre, "une excellente plateforme de travail" pour se projeter dans une perspective structurante de développement cohérent pour les 50 prochaines années. A ce titre, le Premier ministre a estimé que la promotion de l'égalité hommes-femmes, "pose le jalon d'un développement cohérent, axé sur la personne et plaçant la femme au centre de l'effort de développement en Afrique". Il a plaidé en ce sens pour l'élimination des obstacles à la pleine participation des femmes dans tous les domaines de l'activité humaine, rappelant les efforts consentis par l'Algérie pour promouvoir le rôle de la femme au sein de la société. "Mon pays s'est employé ces dernières années à renforcer activement la place de la femme, à la faveur d'un chantier vaste et proactif, engagé sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le but de promouvoir au maximum le respect de l'égalité constitutionnelle entre les femmes et les hommes en faveur de l'émergence des femmes", a-t-il souligné. Cette réforme, a-t-il poursuivi, a permis "une large refonte" législative qui a touché le code de la famille, le code de la nationalité et le code pénal, auxquels s'ajoute un projet de loi sur la criminalisation de la violence à l'encontre des femmes. La loi électorale a également été modifiée dans le sens du renforcement de la participation politique des femmes aux Assemblées élues, ce qui a permis de porter le taux de femme parlementaire de 8% en 2007 à 32% dans la législature actuelle. "Cette réforme a placé l'Algérie parmi les 30 pays au monde ayant atteint l'objectif assigné par le programme d'action de Beijing et la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes", a-t-il fait remarquer. Soulignant la présence féminine accrue au gouvernement, notamment à la tête de ministères importants, le Premier ministre a relevé également le renforcement de la place de la femme dans plusieurs domaines régaliens tels que la diplomatie, les forces armées et les collectivités locale. Cependant, M. Sellal a affirmé que malgré tous les efforts déployés, "rien n'est définitivement acquis en la matière" et qu'" il faut constamment oeuvrer à renforcer les objectifs d'égalité et d'autonomisation des femmes au service du développement de nos pays et du plein épanouissement de nos sociétés".