Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a appelé mardi à Strasbourg à lutter contre la rhétorique anti-migrants, lors de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (PACE) réunie en session d'été. "Soixante millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en 2014. C'est un chiffre sans précédent qui appelle à une réponse sans précédent", a déclaré le chef de l'ONU. M. Ban a plaidé en faveur de la protection des droits des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés, en particulier ceux qui traversent la Méditerranée et la mer d'Andaman, ainsi que le golfe du Bengale. "Nous avons la responsabilité d'agir avant que d'autres personnes ne meurent (...) Je compte sur l'Europe pour qu'elle montre la voie d'une solidarité globale", a-t-il indiqué. M. Ban Ki-Moon a préconisé la mise en place de "filières légales" en Europe, telles que la réinstallation, le regroupement familial et les visas de travail et d'étude afin de garantir des migrations sûres. Il a également rappelé le "flou juridique" dans lequel se trouvent un très grand nombre de migrants en Europe. Outre la question des migrations, M. Ban a demandé au Conseil de l'Europe de prendre part à une "action mondiale" afin de faire face aux restrictions imposées à la société civile, à la montée de l'extrémisme violent, de l'antisémitisme et de l'islamophobie, et aux défis posés par le changement climatique. Le secrétaire général de l'ONU s'était déjà rendu à Strasbourg au Conseil de l'Europe en 2010 à l'occasion du 60ème anniversaire de la Convention européenne des droits de l'Homme, ainsi qu'en 2012 lors du Forum mondial de la démocratie.