Le mouvement de grève initié par les travailleurs de la Société d'exploitation de tramways (Setram) s'est poursuivi dimanche pour le deuxième jour consécutif à Alger et seul un service minimum était disponible sur la ligne du tramway reliant les Fusillés (Hussein Dey) à Dergana, a-t-on constaté. Les quelques usagers rencontrés à midi à la station des Fusillés ont indiqué qu'ils étaient en attente depuis plusieurs longues minutes sur les quais dans l'espoir d'apercevoir le tram. Certains ont souligné qu'ils étaient en attente depuis plus d'une demi-heure. Même les agents de SETRAM ont déserté les lieux laissant les clients sans aucune information sur l'état du trafic. Pendant les premières heures du matin, un agent était présent au guichet et il se contentait de prier les usagers de monter à bord des voitures sans s'acquitter du tarif du billet. "C'est gratuit pour aujourd'hui", répond-il aux clients qui veulent s'acquitter du tarif du billet. Mais l'agent a vite quitté son poste au grand désarroi des usagers. Dès qu'un agent se montrait aux alentours des guichets, quelques usagers se pressaient de lui demander des informations et la réponse en était que "le service minimum est assuré et que les guichets sont fermés à cause de la grève." Devant cette situation, les citoyens ont préféré faire appel au service des taxis et des bus et d'autres moyens de transport comme le métro qui a décrété dimanche une journée gratuite. Les usagers se sont déclarés excédés par les grèves répétitives des travailleurs de l'entreprise d'exploitation du tramway d'Alger surtout que ce dernier mouvement intervient en plein mois sacré du ramadhan. Lors du premier jour de la grève, SETRAM a annoncé dans un communiqué que "le tramway d'Alger connaît une perturbation du trafic suite à un arrêt de travail collectif et concerté observé illicitement par une partie du personnel". Aucune autre précision n'est fournie sur les suites à donner à cette grève portant sur des revendications liées au régime indemnitaire.