Les consultations entre le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye (UNSMIL) Bernardino Leon et une délégation du Congrès général national (CGN) pour faire avancer le dialogue interlibyen se poursuivent vendredi à Alger, a constaté un journaliste de l'APS. Ces consultations portent en particulier sur ''les moyens de renforcer et de faire avancer le processus de dialogue (interlibyen)'', selon un communiqué de l'UNSMIL. Cette rencontre, qui a été entamée jeudi soir, se déroule par ailleurs en présence de M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, et le ministre italien des affaires étrangères Paolo Gentiloni. M. Gentilo a rejoint ces discussions vendredi en milieu de journée. Ces consultations qui se tiennent à Alger sont différentes de celles déjà abritées durant les trois réunions regroupant des leaders et des chefs de partis politiques libyens. Composé d'une quinzaine de membres, la délégation libyenne est menée par le président du CGN, Nouri Abousahmein, a indiqué à l'APS le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Abdelaziz Benali Chérif. Le Congrès national général (libyen) avait refusé le processus de sortie de crise, estimant que les modifications qu'il avait demandées sur le dernier projet d'accord n'avaient pas été prises en compte. (Ce) projet d'accord, selon le CGN, ouvrait la voie à un retour du "régime autoritaire", appelant à ce que le processus de dialogue (interlibyen) se tienne en Libye, sans médiation étrangère. Selon le porte parole du ministère des affaires étrangères, l'Algérie a été sollicitée pour faire avancer ce difficile processus de dialogue interlibyen après plusieurs mois de négociations conduites sous l'égide de l'ONU, marquées par l'élaboration de plusieurs projets d'accord entre les protagonistes. "Le Représentant spécial (de l'ONU) exprime sa gratitude aux autorités algériennes pour l'accueil des consultations et la facilitation de cette rencontre, ainsi que pour leur soutien continu au processus politique en Libye", avait indiqué jeudi un communiqué de l'UNSMIL. L'Algérie, rappellent des observateurs, a toujours plaidé pour un règlement négocié de la crise libyenne à travers un dialogue inclusif entre toutes les parties.