Le 48e Festival national du théâtre amateur (FNTA), qui s'ouvre jeudi à Mostaganem, sera placé sous le signe de la réorganisation de la compétition et de la révision du système de programmation des activités qui accompagnent les représentations. Avec une nouvelle équipe de jeunes organisateurs, le 48e FNTA, prévu jusqu'au 2 septembre, accueillera 16 troupes de théâtre réparties en trois catégories, dont deux en compétition, au lieu des traditionnelles sections "On" et "Off" du festival. La première catégorie de la compétition regroupe des troupes primées pour la plupart lors des éditions précédentes, rejointes par le vainqueur de la seconde catégorie, qui sera connu avant la fin du festival. Le commissariat du plus vieux festival de théâtre en Algérie espère ainsi créer un "esprit d'émulation" chez les troupes réparties "selon leur niveau respectif", explique à l'APS le responsable de la communication du FNTA, Abdellatif Ben Ahmed. La dernière section permettra à quatre troupes "peu expérimentées" de se produire hors compétition et de bénéficier durant le festival d'ateliers de formation dans différents domaines du 4e art, tout en tirant parti de la présence de troupes de "niveau supérieur", fait-il remarquer. De même, les sessions de formation programmées dans le sillage de cette 48e édition sont une manière pour le commissariat, fraîchement installé, d'élaborer un "travail sur l'année" et non plus uniquement confectionner le programme du festival, estime de son côté le nouveau directeur artistique du FNTA, le metteur en scène Ahmed Benalem. Le cinquantenaire en ligne de mire En perte de vitesse depuis quelques éditions, selon les observateurs de la scène culturelle, le Fnta avait besoin d'une telle réorganisation justifiée par le directeur artistique par l'exigence d' "introduire davantage de discipline" dans le déroulement des activités du festival, créé par des hommes de théâtre issus des scouts musulmans, en 1967. Lors des éditions précédentes, les ateliers de formation pour les comédiens amateurs, toujours portés au programme initial, ont souvent été annulés, alors que les débats et les conférences animés par spécialistes du théâtre étaient très peu suivis. De son côté, le nouveau commissaire du FNTA, Mohammed Takkiret, également metteur en scène, dit avoir élaboré ce programme de formation de plusieurs mois en prévision du cinquantenaire du festival. Plus clairement, "nous devons arriver à la cinquantième édition avec des comédiens formés et capables de présenter un travail de niveau suffisant", dit le directeur artistique qui évoque, par ailleurs, des "contacts" pris par le commissariat du FNTA avec le Festival international du théâtre amateur de Monaco (France). Il a en outre jugé "anormale" l'absence du FNTA à cette manifestation internationale, véritable "vitrine" du théâtre amateur dans le monde. Les amoureux du 4e art espèrent, quant à eux, que les prochaines éditions du FNTA -qui s'est déroulé sur un camion-scène en 2013- se tiennent dans le nouveau Théâtre régional de Mostaganem dont l'ouverture est retardée depuis près de deux ans. Le nouveau théâtre a été baptisé, à juste titre, Djillali Benabdelhalim, du nom du fondateur du FNTA. Par Fodhil BELLOUL