Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé mardi à Alger sa détermination à veiller à la non ingérence dans la gestion de l'agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), ou dans la manière de distribuer la publicité pour les journaux. M. Grine, qui répondait à une question sur la réduction du quota de publicité pour les journaux, en marge d'une session de formation interactive des journalistes exerçant en Tamazight, a dit rejeter "toute demande d'intervention de la part des éditeurs ou des directeurs de journaux concernant la réduction de leur quota de publicité. "Je ne suis pas ministre de la publicité", a-t-il déclaré. Il a affirmé qu'il assume en tant que premier responsable du secteur, "sa responsabilité concernant le fonctionnement de l'ANEP", exprimant cependant son rejet de "toute demande d'intervention émanant de quiconque". Pour le ministre, "certains éditeurs ne s'intéressent qu'à l'octroi de la publicité et au gain de l'argent au lieu s'atteler à l'amélioration de la situation de leurs journalistes". Concernant les multiples demandes d'éditeurs et de journaux, M. Grine a indiqué avoir reçu lundi le directeur de l'ANEP pour lui faire part des doléances de ces journaux qui se disent menacés de "faillite", en raison de la réduction de leur quota de publicité. Il a précisé dans ce sens que le directeur de l'ANEP lui a présenté un exposé sur le marché de la publicité qui a connu une "baisse de 50%". M. Grine a indiqué avoir appelé le responsable de l'ANEP à assurer une "répartition équitable" de la publicité. Pour le ministre, qui a souligné vouloir aider les journaux à faible revenu, "il est inconcevable de prélever une demi page à un journal sachant qu'il s'agit de son seul quota quotidien, et de prélever le même quota aux journaux qui ont deux pages de publicité". Il a rappelé dans le même contexte que la presse écrite compte 153 titres qui bénéficient, a-t-il dit, du soutien de l'Etat, "Sans ce soutien, seuls quatre ou cinq journaux continueraient à paraître", a-t-il soutenu. Concernant l'accès à l'information, M. Grine a estimé que le problème réside en certains journalistes qui cherchent "l'information et le sensationnel en même temps". Il a rappelé à cette occasion la réunion qu'il a tenue récemment avec les chargés de communication des différents départements ministériels ainsi que le séminaire organisé par le ministère en coordination avec le ministère de l'Intérieur au profit des chargés de communication au niveau local sur les règles de communication institutionnelle et le droit d'accès du journaliste à l'information.