Le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique accueillera lors de cette rentrée universitaire 1,5 million d'étudiants dans de nouvelles structures offrant 76.000 places pédagogiques et 50.000 lits supplémentaires. Dans un entretien accordé samedi à l'APS, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a précisé que le nombre sans précédent de bacheliers cette année (363.141 étudiants) a amené le secteur à prendre certaines mesures, notamment la réception de nouvelles structures offrant 76.000 nouvelles places pédagogiques et 50.000 lits supplémentaires. Plus de 3.000 enseignants universitaires ont également été recrutés cette année, portant le nombre total à plus de 54.000 enseignants, soit un enseignant pour 22 étudiants, conformément aux normes internationales, a-t-il ajouté. Concernant la prolongement des horaires pédagogiques pour faire face à la pression relevée dans certains établissements universitaires, M. Hadjar a indiqué qu'il s'agissait d'une simple proposition qui sera appliquée dans quelques universités et "non une décision contraignante pour tous les établissements universitaires". S'agissant de la surcharge des chambres universitaires, le ministre s'est engagé à régler le problème "incessamment". Concernant la conférence nationale d'évaluation du système L.M.D, prévue avant la fin de l'année, M. Hadjar a précisé que le but de ce rendez-vous était d'améliorer le rendement de ce système en cernant ses avantages et en remédiant à ses lacunes. La conférence vise également à "consolider" la relation entre l'université et la société en associant la sphère économique et le patronat, a-t-il ajouté. Au sujet du classement mondial de l'université algérienne, le ministre a affirmé que "dire que l'université algérienne arrive en fin de classement n'est pas juste" dans la mesure où le classement en question couvre 24.000 établissements et certaines universités algériennes sont classées parmi les 1000 premières et d'autres parmi les 2000 premières, sans parler, a-t-il dit, des critères utilisés pour établir le classement.