Selon M. Hadjar, son département fait tout pour faciliter les démarches d'inscriptions et d'accueil des nouveaux bacheliers. Au sujet des étudiants de l'université de la formation continue, il affirme que le ministère continuera à mettre les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement. «Nous allons assurer le transport universitaire pour les étudiants de l'UFC qui étudient jusqu'à 19h30, selon la demande de chaque établissement et un dispositif de sécurité», a indiqué le ministre. Dans le même ordre d'idées, le ministre indique que la circulaire ministérielle relative à la réinscription et à l'orientation des titulaires du baccalauréat au titre de l'année universitaire 2014-2015, a introduit de nouvelles mesures pour alléger la pression des effectifs des nouveaux bacheliers sur certaines filières dans certaines villes universitaires. Il cite, entre autres, l'adoption d'un nouveau découpage des circonscriptions géographiques pour permettre l'orientation des étudiants selon les daïras, la mutualisation des capacités d'accueil et d'encadrement des établissements d'enseignement supérieur, l'utilisation rationnelle des infrastructures pédagogiques des établissements d'enseignement supérieur, et l'allègement des documents administratifs pour l'inscription définitive «en supprimant certains documents comme l'acte de naissance et aussi les deux enveloppes timbrées libellées à l'adresse de l'étudiant, des dossiers d'inscription, des demandes de bourses, de logements et de tous les dossiers administratifs qui concernent le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique», précise Hadjar. «Et cela va permettre à l'Etat d'économiser 120 milliards de papier», rajoute-t-il. Le ministère travaille d'arrache-pied pour assurer une année universitaire calme et sereine pour les 358 128 nouveaux bacheliers qui vont rejoindre les bancs de l'université dès octobre prochain, «un record jamais atteint depuis l'indépendance en Algérie», indique M. Hadjar, ajoutant qu'«on doit assurer une place pédagogique pour chaque nouveau bachelier qui frappe à la porte de l'université algérienne». A cet effet, le secteur prévoit de réceptionner plus de 76 000 places pédagogiques et près de 50 000 lits. Ce qui porterait la capacité d'accueil globale à près de 1 316 000 places pédagogiques et 677 000 lits à travers le réseau national. Il y a lieu de signaler que le secteur a bénéficié au titre de l'exercice budgétaire 2015, de quelque 3 000 postes pour le recrutement d'enseignants (maîtres-assistants), et, en cas de besoin, il sera procédé au recrutement d'enseignants vacataires. La longue expérience du secteur dans ce domaine, a permis, selon le ministre, de mieux maîtriser les différentes phases de cette opération, notamment par l'introduction des ajustements et des améliorations qualitatives nécessaires pour le dispositif d'orientation des nouveaux bacheliers, afin d'assurer une meilleure ventilation des effectifs étudiants, tout en veillant à satisfaire au mieux les vœux des candidats et à minimiser les contraintes sur les établissements d'enseignement supérieur. Abordant le système LMD, dont l'application a commencé en 2004, M. Hadjar estime que «ça mérite, aujourd'hui qu'on s'y arrête pour évaluer le chemin parcouru». Cette évaluation doit se faire, selon lui, en collaboration avec les enseignants, les partenaires sociaux, les étudiants ainsi que les secteurs socioéconomiques. «Après 10 ans il faut marquer une halte et voir où est-ce qu'on en est avec la réforme», dit-t-il avant d'ajouter que «chaque organisation peu faire sa propre évaluation et le ministère également fera sa propre évaluation, et on se réunira par la suite pour rassembler toutes les propositions dans des ateliers pour décider communément de ce qu'il faut faire». «Notre priorité est la pédagogie et la recherche», affirme le ministre. M. Hadjar a également préconisé aux entreprises économiques de définir les profils des étudiants qu'elles cherchent, pour que l'université puisse former des étudiants selon le besoin de ces entreprises. S'agissant de l'hébergement des étudiants, le ministre se dit «satisfait des conditions d'hébergement de nos étudiants grâce à la multiplication des résidences universitaires». Pour M. Hadjar, les campus universitaires ne doivent pas se limiter à l'aspect pédagogique, mais servir aussi d'espace culturel, scientifique et sportif afin de participer à l'épanouissement de l'étudiant en lui permettant de profiter utilement de son temps libre et d'éviter l'oisiveté, et par conséquent de réaliser un bon rendement pédagogique. A ce titre, il invitera les chefs d'établissement à s'impliquer davantage dans la prise en charge des projets, en aidant à la création et à l'accompagnement des clubs scientifiques. Le ministre incitera aussi la corporation au dialogue qui est, selon lui, «un moyen sûr et efficace», insistant sur le développement de la communication efficace. A ce propos, M. Hadjar a signalé certaines pratiques qu'il refuse de prendre en considération et de traiter. Il s'agit des lettres anonymes qu'il reçoit. Quant à l'équivalence des diplômes obtenus par des Algériens à l'étranger, selon Hadjar, cela «mérite une attention particulière et un intérêt accru, afin d'alléger les procédures de leurs obtention». A la fin de son discours, le ministre a également abordé la loi sur la recherche qui selon lui «met en exergue les missions principales de la recherche, à savoir la programmation, l'évaluation, l'innovation technologique». S'agissant de l'Académie des sciences et technologies d'Algérie (Asta), en tant que plus haute autorité scientifique du pays, elle a pour mission de concourir au développement des sciences et de leurs applications en Algérie et de conseiller aussi les autorités gouvernementales, a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, qui a annoncé qu'une réflexion est engagée en vue de créer deux autres académies, l'une dédiée aux sciences médicales et l'autre aux lettres, aux langues et aux arts ainsi qu'une institution qui sera dédiée à l'astronomie, et que son département a reçu un avis favorable sur les statuts et les missions de l'Institut international de mathématiques. Y. S.