Trois cent soixante-trois mille cent quarante et un (363 141) est le nombre de candidats reçus à l'examen du baccalauréat cette année qui a enregistré aussi une hausse qualitative. Commentant les résultats du baccalauréat, session 2015, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a qualifié le nombre de candidats reçus, de "record" et d'"inédit" depuis l'Indépendance du pays, annonçant que toutes les mesures sont prises pour les prendre en charge par l'université. Le ministre, qui intervenait hier lors d'une conférence de presse, a fait état, en outre, d'une hausse qualitative enregistrée à l'examen du bac, en voulant pour preuve que le nombre de mentions "excellent" a atteint 90 au lieu de 30 pour la précédente année, et la mention "très bien" a connu un bond significatif, puisqu'elle est passée de 2 793 à 5 853. Il a annoncé, également, 17 133 cas de réussite avec la mention "bien", soit une augmentation de 32 111 par rapport à l'année dernière. La gent féminine a représenté 66% du nombre de candidats reçus, contrairement à la gent masculine, a-t-il indiqué. Mais cette hausse de 138 218 lauréats au bac, par rapport à l'année dernière, pourrait poser quelques problèmes de prise en charge des nouveaux étudiants à l'université car, dépassant les prévisions du ministère de tutelle. Le ministre de l'Enseignement supérieur, a, dans ce sens, estimé, il y a quelques jours, que le nombre de nouveaux étudiants universitaires ne dépasserait pas les 350 000. Ce sont en effet plus de 13 000 nouveaux étudiants — de plus — que le secteur de l'enseignement supérieur devra doter, aussi bien, en places pédagogiques, qu'en gite et en couvert. Pour tenter de rassurer quant à la prise en charge des nouveaux étudiants à l'université, le ministre a souligné la nécessité de rationnaliser des structures pédagogiques existantes au secteur, tout en faisant état de la réception de nouvelles structures visant à absorber ce flux d'étudiants, dont 76 000 nouvelles places pédagogiques et 50 000 nouveaux lits. "Cela permettra d'augmenter la capacité d'accueil global pour la porter à 1 316 000 sièges pédagogiques et 677 000 lits", a-t-il assuré. D'autres mesures prendront effet, également, à l'occasion de cette rentrée s'agissant notamment de l'ouverture de nouvelles spécialités au sein des grandes écoles et des écoles préparatoires, ainsi que de quatre nouvelles écoles pour la formation des enseignants. Sur cet élan, il a rassuré, aussi, qu'il n'y a "pas de déficit", l'université algérienne disposant de 55 000 enseignants, a-t-il dit. En revanche, M. Hadjar reconnaît que certaines universités plus que les autres, connaîtront une pression, en citant Aïn Defla, Médéa, Mila, Alger, Aïn Témouchent et Tébessa, qui ont atteint des taux de réussite record. À cette occasion, il a annoncé avoir convenu avec les syndicats du secteur la mise en place d'une instance de concertation à même d'encourager le dialogue avec toutes les parties, ce qui permettrait d'éviter les éventuelles grèves pouvant survenir durant l'année universitaire. AR.