Le parcours littéraire de l'écrivain Ablouahab Haki a été particulièrement mis en exergue samedi à Alger par des intellectuels et écrivains algériens qui ont rendu hommage à cet homme de culture décédé vendredi à Alger à l'âge de 82 ans. Surnommé "Djedou Haki" par les membres de l'association, notamment Tahar Ouatar en raison de ses écrits pour enfants, Abdelouahab Haki était imprégné de poésie avant de se tourner vers la littérature pour enfant, a souligné le président de l'association El Djahidia et ami du défunt, Mohamed Tin dans une déclaration à l'APS. L'écrivain est probablement le seul de sa génération à s'être spécialisé dans la littérature pour enfant comme l'atteste son recueil de contes pour enfants, a indiqué l'intervenant. Pour sa part, le président de l'association "Parole à la culture et à l'information", Abdelghali Mezghiche, a estimé que le défunt avait toujours la nostalgie du pays, et était très préoccupé par les évènements qui marquaient le monde arabe, notamment son pays la Syrie. Il a de ce fait écrit un recueil de poésie sarcastique sur ce qui se passait dans la région arabe, a-t-il rappelé. Le poète Zoubir Derdoukh a quant à lui rappelé l'apport de Ablouahab Haki à la littérature algérienne, saluant la bonté et la générosité de cet homme qui était l'ami de l'Algérie. L'écrivain Abdouahab Haki est décédé vendredi soir à Alger à l'âge de 82 ans suite à la dégradation de son état de santé. Originaire de Syrie, le défunt est né en 1933 à Dir Ezzour (Syrie) dans une famille déjà imprégnée d'âme littéraire, son père Ismail Haki était poète. Le défunt a commencé l'écriture très jeune et son apport n'a pas cessé malgré son age avancé. Il compte à son actif plus de soixante-dix ouvrages dans différents styles littéraires, (roman, conte pour enfants, articles de presse, pièces théâtrales ainsi que des feuilletons radiophoniques). Installé depuis très longtemps en Algérie, il a obtenu la nationalité algérienne et travaillé à la radio nationale. Il fut également membre de l'union des écrivains algériens. Ablouahab Haki a été inhumé samedi après-midi au cimetière de Garidi (Kouba).