Plus de sept cent (700) malades sont en attente d'une greffe rénale à partir de donneurs morts faute de donneurs apparentés vivants, a indiqué à l'APS le chef de service immunologie à l'unité de greffe rénale du CHU Mustapha Pacha, Pr. Malika Benhalima. "Plus de 700 malades attendent une greffe rénale à partir de donneurs morts mais aucune opération n'a été effectuée à ce jour à cause du refus des familles des donneurs", a regretté Pr. Benhalima qui est aussi présidente du comité de médecins spécialistes qui prend en charge ces malades. "Nous avons fait des opérations de simulation pour voir ou sont les failles afin de pouvoir les corriger avant d'entamer une véritable transplantation de rein à partir d'un mort encéphalique, tout est prêt, il ne reste que le don", a-t-elle expliqué. "Mais à chaque fois qu'on s'adresse à la famille du donneur mort pour avoir son aval pour le prélèvement du rein, la réponse est non", a-t-elle déploré. Pour faire face à ce grand problème, Pr. Benhalima a plaidé pour une sensibilisation accrue envers les citoyens pour qu'ils acceptent le prélèvement d'organes sur les cadavres. "Il faut une grande campagne de sensibilisation dans les mosquées et les écoles afin que les gens comprennent l'importance d'un tel geste qui peut sauver des vies", a-t-elle ajouté. Interrogée sur l'existence des moyens humains et matériels déployés dans ce genre d'opération délicate nécessitant une grande urgence, Pr. Benhalima a affirmé que 7 stations bien identifiées sont fin prêtes pour l'accueil du donneur mort pour le prélèvement du rein jusqu'à la restitution du corps à la famille ajoutant que "tout est très bien organisé".