Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a annoncé, mardi à Oran, que le projet de création de secteurs sanitaires sera concrétisé après la promulgation de la nouvelle loi sur la santé. Dans une déclaration à la presse en marge de la clôture des travaux de la rencontre régionale d'évaluation du secteur sanitaire dans neuf wilayas du sud-ouest et des Hauts plateaux de l'ouest du pays, le ministre a déclaré que "nous procédons à une concrétisation virtuelle des secteurs sanitaires en attendant la promulgation de la nouvelle loi sur la santé". "Nous avons constaté de grandes disparités entre un grand centre hospitalier universitaire (CHU) et un établissement de proximité en l'absence de complémentarité et à cause des moyens humains et matériels épars nécessitant une organisation et une mise en place de secteurs sanitaires", a souligné M. Boudiaf. "Notre préoccupation réside dans la manière d'organiser le parcours du malade, ce qui nécessite une réflexion sur la mise en place de secteurs sanitaires disposant chacun d'un hôpital, de cliniques, de salles de soins et couvrant une grande partie d'agglomérations dans une ville", a-t-il ajouté. Dans cette perspective, de mini ateliers de travail ont été constitués lors de la rencontre régionale d'évaluation organisée à Oran pour traiter, dans une optique virtuelle, de la création de ces secteurs. Chaque secteur sanitaire, en tant qu'espace fixé par une planification, permettra d'assurer des prestations de base et de hisser ceux des services hospitaliers, selon M. Slim Belkacem, conseiller du ministre. Il prévoit la création du poste de médecin de référence ou ce qui est connu comme "médecin de famille". Chaque citoyen résidant dans l'espace du secteur a le choix entre un médecin généraliste du secteur public ou privé qui sera son médecin de référence et ne peut consulter un médecin spécialiste avant de passer par lui, a-t-il expliqué. Le responsable de l'établissement hospitalier d'Adrar, Daouali Boudjemaa a estimé, de son côté, que le projet de secteur sanitaire permettra un retour aux principes de base du système sanitaire et à la hiérarchie des soins de base. Le ministre de la santé a procédé, avant le lancement des travaux de la deuxième journée de cette rencontre régionale, à l'ouverture de l'année scolaire à l'institut supérieur de formation paramédicale d'Oran. Le nombre de formés en paramédical sera revu à la hausse au niveau national à près de 60.000 en 2019, soit l'équivalent de 50 % de l'effectif global actuel, avait annoncé le ministre à cette occasion.