Le parti de l'ex-président yéménite, Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles chiites Houthis, a affirmé mercredi avoir accepté un plan de l'ONU destiné à mettre fin au conflit qui secoue le pays depuis fin mars. Le secrétaire général du Parti populaire général (CPG), Aref al-Zouka, a adressé une lettre dans ce sens au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué un porte-parole de la formation politique dans une déclaration publiée sur son site internet officiel. La lettre engage le CPG à "mettre en application les sept points élaborés par l'émissaire de l'ONU", le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a ajouté le porte-parole. Il cite en premier lieu "l'application des résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2216 selon un mécanisme de mise en oeuvre qui doit faire l'objet d'un accord de toutes les parties". M. Zouka a appelé, selon le porte-parole, le Conseil de sécurité à "arrêter la guerre et à exhorter toutes les parties (en conflit) à se mettre d'accord sur un mécanisme d'application de la résolution 2216 qui organise le retrait (des rebelles) des villes et le désarmement sous la supervision de l'ONU ainsi que la relance du processus de paix". L'émissaire de l'ONU est engagé dans des tractations discrètes dans le sultanat d'Oman avec les rebelles et des représentants du CPG en vue d'une solution politique. Le gouvernement reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite exige une application sans conditions de la résolution 2216. Le CPG demande que l'application de cette résolution soit accompagnée de l'arrêt des opérations militaires et de la levée du blocus imposé au Yémen par la coalition. La coalition arabe est intervenue militairement fin mars au Yémen pour empêcher les Houthis de prendre entièrement le contrôle du Yémen après leur entrée à Sanaa il y un an.