Massinissa, premier roi de la Numidie unifiée, était "de retour", samedi soir, à Cirta grâce à la pièce "El hob el mafkoud" du Théâtre national algérien (TNA), présentée en avant-première dans le cadre de la manifestation "Constantine capitale de la culture arabe". Cette nouvelle fresque du TNA Mahieddine-Bachtarzi, d'une durée de 90 minutes, traite, au moyen de tableaux artistiques lumineux, un pan important de l'histoire tumultueuse de la ville de Constantine et "rend" l'âpreté des batailles livrées par celui qui s'efforça, sa vie durant, de faire de la Numidie un pays unifié et indépendant. La pièce, mise en scène par Ahmed Benaïssa d'après un texte d'Abdelkrim Gheribi, et dont la scénographie, la musique et la chorégraphie sont respectivement signés Abdelhalim Rahmouni, Mohamed Zami et Nadir Bouraoui, raconte les intrigues historiques nées de la passion entre Massinissa et Sophonisbe, princesse carthaginoise et reine de Numidie. L'oeuvre du TNA, menée sur un rythme soutenu, a aussi valu par l'interprétation remarquable de Nassima Zaïchi dans le rôle central de Sophonisbe, chaleureusement applaudie par le public, nombreux dans la salle du théâtre régional de Constantine (TRC). "El hob el mafkoud", une £uvre majeure du TNA, servie par l'interprétation tout en maîtrise d'une soixantaine de comédiens et par le talent d'Ahmed Benaïssa, qui a su marier la fresque historique à la tragédie, n'a sans doute pas fini, de l'avis de nombreux spectateurs, de faire parler d'elle.