Le transfert des étudiants et des enseignants de la faculté des sciences exactes de Bejaia vers le nouveau pôle universitaire d'Amizour a été reporté, a indiqué mardi un communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. "Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a instruit les responsables de l'université Abderahmane Mira de Bejaia de surseoir à leur décision de transférer les étudiants et les enseignants de la faculté des sciences exactes de Bejaia vers le nouveau pôle universitaire d'Amizour", a souligné le communiqué. Cette décision a été prise "en attendant les résultats du rapport de la commission d'inspection dépêchée par le ministère à partir de ce mardi", a précisé la même source. Les enseignants et les étudiants de l'université en question estiment que les conditions d'enseignement dans le nouveau pôle universitaire d'Amizour "ne sont pas encore réunies", rappelle-t-on. Des centaines d'étudiants et enseignants de cette faculté ont organisé il y a dix jours une marche pacifique à Bejaia pour exprimer leur refus de voir leur établissement délocalisé vers le nouveau campus d'Amizour, 25 km au Sud de la ville. "Le campus d'Amizour est encore en chantier. Il souffre de beaucoup de carences et n'est pas adapté aux exigences de la faculté des sciences exactes", a expliqué un enseignant, ajoutant que "initialement dans le plan de développement de l'université, ce campus était dédié et conçu pour accueillir la faculté des sciences juridiques". Pour leur part, les étudiants, dédaignent l'idée de subir les cours magistraux à Amizour et d'en faire la pratique à Targa-Ouzemmour où se trouvent les laboratoires et les salles de travaux dirigés. Le recteur de l'université de Bejaia, Saidani Boualem estime avoir opté pour cette délocalisation, du reste, dira-t-il, approuvée par le conseil d'administration et le conseil scientifique dans une vision prospective de développement de la faculté. "Tout le campus est dédié désormais aux sciences exactes, qui souffrent de l'exiguïté de Targa Ouzemmour et du manque de commodité", a-t-il affirmé, ajoutant que "toutes les conditions ont été réunies en son sein pour lui assurer un fonctionnement et un début d'activité scientifique et pédagogique décents". M. Saidani, a souligné, du reste que cette délocalisation a été imposée par l'état de saturation du campus de Targa-ouzemmour, qui ne peut absorber plus de 18.000 étudiants, actuellement inscrits. Et le choix de la faculté des sciences exactes, qui regroupe 4.000 étudiants et 200 enseignants était tout indiqué.