Les Palestiniens observait mardi une grève générale à travers tous les territoires occupés pour protester contre les violations quasi-quotidiennes menées par les forces d'occupation contre eux en Cisjordanie et à El Qods occupées, dénonçant par la même les attaques, sans cesse, visant la mosquée d'al-Aqsa. Selon des sources palestiniennes, une marche était organisée sur l'ensemble des territoires palestiniens, où a été prévu également un arrêt des cours et la fermeture des commerces en soutien aux populations palestiniennes à El Qods et en Cisjordanie. Le mouvement de protestation était prévu entre 8h00 et 12h00 à l'appel, entre autres, des Forces nationalistes et islamiques dans la bande de Ghaza, également en proie à des attaques israéliennes. A cette occasion, les manifestants ont insisté sur l'"unité du peuple palestinien, uni par sa résistance", mettant également un accent particulier sur les souffrances de tous les Palestiniens, en "lutte commune contre le projet sioniste". Les grévistes ont également rappelé "les sacrifices des martyrs dont le sang a irrigué la terre d'El Qods et d'Al Aqsa". Les mêmes forces ont a appelé par ailleurs les Ghazaouis à geler leurs activités commerciales et à suivre le mot d'ordre lancé par des groupes palestiniens en Cisjordanie occupée, à Ghaza et à El Qods-est occupée en soutien aux populations d'El Qods et de la Cisjordanie occupées et celles des territoires occupées en 1948. Meurtres, arrestations et démolitions des maisons de Palestiniens Cette nouvelle agression israélienne, déclenchée le 1er octobre courant, a coûté la vie à plus de 27 Palestiniens, dont 7 enfants, selon le ministère de la Santé palestinien, qui a fait, par ailleurs, état de 1.400 blessés par balles réelles et/ou en caoutchouc alors que le nombre de personnes asphyxiées a franchi les 4.000 cas. Lundi, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté 50 Palestiniens, dans diverses localités en Cisjordanie occupée pour multiples prétextes lors d'incursions des forces israéliennes dans les villes d'El Khalil, Beit Lahm, Tol Karam et d'autres quartiers à El Qods-est occupée. En parallèle, les autorités d'occupation israéliennes avaient entamé mardi les démolitions des maisons des familles de Palestiniens à El Qods, prétextant qu'ils étaient impliqués dans des attaques. De nombreux logements des Palestiniens ont été détruits depuis que Benjamin Netanyahu a donné carte blanche aux forces de répression pour durcir les actions de violations à travers la Cisjordanie et El Qods-Est occupées. La communauté internationale alarmée Les violences ont suscité une vague d'indignation au sein de la communauté internationale, et nombreux pays et organisations ont exprimé leur rejet des pratiques dont sont victimes, quotidiennement, les populations palestiniennes. Dans ce contexte, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à mener une enquête exhaustive sur les récentes violences à El Qods et en Cisjordanie occupées, critiquant les démolitions punitives de maisons palestiniennes par l'Etat hébreu. Ces actes pourraient "mettre encore plus d'huile sur le feu", a ajouté le secrétaire général des Nations unies, réagissant à des démolitions de deux maisons de Palestiniens. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a qualifié d'"agressive et raciste" l'attitude de l'occupant israélien à l'égard des Palestiniens et appelé la communauté internationale et l'ONU à assumer leurs responsabilités pour y mettre un terme. Le Parlement jordanien a dénoncé les agressions perpétrées la veille par les autorités d'occupation israéliennes contre des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie, les qualifiant de "crime odieux". Pour sa part, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a mis en garde dimanche contre toute "réaction disproportionnée" au Proche-Orient. La France a jugé "extrêmement préoccupante et dangereuse", "l'escalade des violences dans les territoires palestiniens et à Al Qods est" occupés, a annoncé la présidence. Au niveau palestinien, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, les agissements de l'occupant sont perçus comme une provocation". "Netanyahu veut provoquer une troisième Intifada", après les soulèvements palestiniens de 1987 et 2000.