Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à dénoncé "vigoureusement" la répression "sauvage et multiforme" dont est victime la population sahraouie, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, de la part de l'occupant marocain, indique jeudi un communiqué du CNASPS. Une délégation du CNASPS s'est rendue lundi à New York, au siège des Nations Unies, pour pétitionner devant les membres de la 4ème Commission (Commission de décolonisation) de l'Assemblée générale des Nations unies, au sujet du conflit du Sahara Occidental, a précisé la même source. A cette occasion, le président du CNASPS, Said Ayachi a détaillé toutes les formes de "violations massives et répétées" des droits de l'homme, perpétrées par le Maroc, "violations aujourd'hui largement constatées", a ajouté la même source. M. Ayachi a appelé également la communauté internationale à mettre un terme à la "spoliation criminelle" des ressources naturelles sahraouies. Il a exhorté les Nations unies à mettre en application, "sans tarder" les résolutions "pertinentes" de l'AG et du Conseil de sécurité de l'ONU, reconnaissant au peuple sahraoui son droit "inaliénable" à l'autodétermination, afin de mettre fin au "calvaire que lui fait subir au quotidien l'occupant marocain". L'ancienne championne du monde et olympique d'athlétisme, Hassiba Boulmerka, a, de son coté, condamné avec "force le colonialisme direct" et les pratiques "inhumaines" exercés par le Maroc à l'encontre des Sahraouis des territoires occupés. "L'ONU ne peut accepter une telle déviation criminelle par rapport aux principes adoptés par la communauté internationale", a-t-elle déclaré, ajoutant que "le Maroc porte ainsi gravement atteinte à la mission noble des Nations unies". Mme Boulmerka s'est dite, en outre, "profondément choquée" face à la "grande misère" des enfants sahraouis, "privés de leurs droits les plus élémentaires". "Il est temps que l'ONU organise rapidement le référendum d'autodétermination au bénéfice du peuple sahraoui", a-t-elle affirmé. De son côté, l'enseignant universitaire en sciences politiques et relations internationales, Smail Debeche, a insisté sur le fait que le droit à l'autodétermination avait permis à quelques 80 pays d'accéder à l'indépendance en 30 ans, alors que l'ONU compte aujourd'hui presque 200 membres. "Des intérêts politiques majeurs s'opposent à l'émancipation des dernières colonies dans le monde, dont le Sahara Occidental", a relevé M. Debeche, ajoutant que la décolonisation et l'indépendance du Sahara occidental "va contribuer de façon certaine à garantir la stabilité dans la région et à renforcer la crédibilité des Nations unies". Il a, dans ce contexte, rappelé que les déclarations du secrétaire général de l'ONU en 2014 avaient suscité un "grand espoir" chez les Sahraouis, "qui aujourd'hui sont énormément déçus, face au statu quo que connaît le dossier du Sahara occidental". Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été occupé puis annexé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit international en la matière.