Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a estimé vendredi que les propos de l'entraîneur national Christian Gourcuff, par lesquels il a évoqué son départ en novembre prochain, ont été faits "sous le coup de la colère". "Gourcuff a sûrement tenu ses propos sous l'effet de la colère, raison pour laquelle je n'y tiens personnellement pas trop. Je compte le rencontrer prochainement pour en discuter", a déclaré Raouraoua sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, ajoutant qu'en tant que premier responsable du football algérien, il prendra toujours ses précautions pour protéger les intérêts de la sélection. Le technicien français a vécu le calvaire cette semaine à l'occasion des deux matchs amicaux face à la Guinée (défaite 2-1) et le Sénégal (victoire 1-0), vendredi et mardi derniers au stade du 5-juillet (Alger). Contesté par le public pour la modeste prestation de ses capés pour l'occasion, il a été hué et son départ a été réclamé. Raouraoua a déploré en outre l'attitude de ce public et la manière avec laquelle il s'en est pris au sélectionneur, indiquant que tout cela s'est répercuté négativement sur les joueurs. Le patron du football algérien, tout en reconnaissant que les Verts n'ont pas séduit dans ces deux rencontres, a relativisé leur faible rendement, rappelant qu'il s'agissait de deux rencontres tests en vue des prochaines échéances. "Et puis, il ne faudra pas oublier que plusieurs nouveaux joueurs ont été testés pour la circonstance, chose qui n'allait jamais être réalisée dans un match officiel", a-t-il souligné. Pour Raouraoua aussi, "le plus important était de bien se préparer pour la prochaine double confrontation contre la Tanzanie en novembre dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018". A propos de la domiciliation de la deuxième manche de cette double confrontation prévue le 17 novembre à domicile, le président de la FAF a indiqué qu'il allait consulter les joueurs et l'entraîneur sur le stade devant accueillir le match retour avant d'opter soit pour celui de Mustapha-Tchaker de Blida ou du 5-juillet. Les Verts ne se sont plus produits dans le grand stade de la capitale depuis leur défaite en amical face à la Bosnie-Herzégovine en novembre 2012, alors qu'ils sont invaincus à Blida depuis 2008. Revenant sur l'altercation entre les deux joueurs Hilal Soudani et Yacine Brahimi lors du match contre le Sénégal, Raouraoua a également minimisé l'incident, l'imputant à la "pression qui pesait sur les épaules des joueurs non habitués à être sifflés par leur public", se félicitant au passage de la "très bonne ambiance qui a toujours régné à l'intérieur de l'équipe nationale".