HAFED (camps sahraouis) - Le chef de la délégation sahraouie aux négociations, Khatri Eddouh, a désigné dimanche la partie marocaine comme responsable de l'entrave des négociations pour un règlement définitif de la question sahraouie, estimant que son peuple ne pouvait plus continuer à supporter la situation actuelle. Dans une déclaration à la presse au camp Chahid El-Hafed, à l'issue d'entretiens de la délégation aux négociations sahraouie avec le représentant personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, Khatri Eddouh a estimé "que la situation actuelle ne peut plus continuer" et qu'il faudrait "mettre un terme à l'agression sur la République arabe sahraouie démocratique et sur le peuple sahraoui, ainsi qu'à l'occupation illégitime marocaine". Tout en lançant un appel en direction de l'Organisation des Nations Unies, représentée par son secrétaire général et son envoyé personnel, ainsi que par son conseil de sécurité, pour mettre fin "au plus vite" à la tragédie du peuple sahraouie, le responsable sahraoui a indiqué que la position de la partie sahraouie était claire, à travers sa coopération durant ces 25 dernières années avec les Nations Unies, que la poursuite de la situation actuelle n'est plus acceptable et qu'aucune solution n'est possible autre qu'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Khatri Eddouh a indiqué, par ailleurs, que M. Ross présentera prochainement un rapport oral devant le Conseil de sécurité, dans lequel il exposera une synthèse des activités et rencontres menées dans le cadre de ses tournées dans la région, en préparation de la visite que doit y effectuer, avant la fin de l'année en cours, le secrétaire général de l'ONU. Le chef de la délégation sahraouie aux négociations a également appelé l'ONU à "mettre fin aux entraves et tergiversations du Maroc quant à un règlement rapide de la question sahraouie, aux graves violations des droits de la l'homme qu'il exerce au Sahara Occidental et aux spoliations de ses ressources". M.Ross avait entamé samedi une tournée de trois jours dans les camps de réfugiés sahraouis. L'envoyé onusien a amorcé cette visite en s'enquérant de la situation difficile vécue par les réfugiés sahraouis, au lendemain des fortes pluies qui s'étaient abattues sur la région.