La Directrice exécutive du Fonds vert de l'ONU pour le climat, Mme Hala Cheikhrouhou, a indiqué dimanche à Alger que le démarrage opérationnel de ce Fonds, prévu dès la semaine prochaine, constituait une opportunité pour l'Algérie pour le financement de ses projets de lutte contre les changements climatiques. "Le démarrage opérationnel du Fonds est une opportunité pour l'Algérie de choisir parmi les projets prioritaires qu'elle souhaite proposer au financement par le Fonds", a déclaré Mme Chikhrouhou à l'issue d'une réunion avec le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab Nouri. Créé en 2010, le Fonds vert de l'ONU pour le climat est le mécanisme financier rattaché à la Convention-cadre de l'ONU pour les changements climatiques (CCNUCC). Mme Cheikhrouhou a fait savoir que le conseil du Fonds allait se réunir la semaine prochaine pour identifier les projets initiaux à financer de certains pays: "C'est maintenant que la coopération entre l'Algérie et le Fonds doit s'accélérer", a-t-elle ajouté. A ce propos, elle a affirmé que l'Algérie est l'un des pays disposant d'une "stratégie claire" en matière de lutte contre les changements climatique et de la réduction des gaz à effet de serre. Selon elle, la stratégie algérienne en matière de lutte contre les changements servira de base de coopération entre le Fonds et l'Algérie "afin de concrétiser les investissements visant la réalisation de la transition énergétique". Questionné sur les capacités du Fonds à financer des projets "verts" dans les pays en développement, Mme Cheikhrouhou a souligné que ce dernier avait reçu des ressources financières initiales et continuait à en lever d'autres. A cet égard, a-t-elle poursuivi, la prochaine conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en novembre prochain (COP21), "sera décisive pour donner plus de visibilité sur la capacité du Fonds à recevoir des contributions additionnelles sur les années à venir." Doté de plus de 10 milliards de dollars actuellement, le Fonds "commence à investir dans les pays en voie de développement", selon la même responsable. Pour sa part, M. Nouri a indiqué avoir discuté avec Mme Cheikhrouhou des modalités et des perspectives de coopération ainsi que des possibilités d'accompagnement qu'offre ce mécanisme de l'ONU pour les pays afin de mettre en oeuvre leurs politiques respectives de lutte contre les changements climatiques. "Nous allons consolider notre coopération avec cette institution afin de bénéficier des financements nécessaires", a-t-il dit en rappelant que l'Algérie, concernée par les effets du dérèglement du climat, dispose d'une "politique claire" en matière de lutte contre ce phénomène. Pour lutter contre les changements du climat, l'Algérie s'est engagée notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une fourchette allant de 7 à 22% et la consommation de l'énergie électrique à hauteur de 9% et à augmenter la part des énergies renouvelables dans la production de l'électricité à hauteur de 27% à l'horizon 2030, rappelle-t-on. Le gouvernement a lancé également un programme de reconversion de plus d'un (1) million de véhicules légers au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc) et de plus de 20.000 bus au gaz naturel comprimé (GNC) ainsi qu'un programme de logements à haute efficacité énergétique.