Des responsables et des représentants de partis politiques ont salué lundi la teneur du message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, notamment au regard de la révision de la Constitution et de la création d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections. Le Secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, Tadjamoue Amal El Djazair (TAJ) et le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi ont salué la teneur du message du président de la République qui dénote, selon eux, la volonté du chef de l'Etat d'instaurer une véritable démocratie. Pour le secrétaire général du MPA, le président "a tenu ses promesses concernant la révision de la Constitution". La création d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections est "l'une des revendications soumises par les partis politiques dès 1997", a-t-il rappelé, soulignant que cette démarche participait de "la détermination du chef de l'Etat à instaurer une démocratie apaisée". Selon lui, "l'établissement d'une économie nationale forte passe par le maintien de la paix et de la stabilité du pays". TAJ a souligné "la forte symbolique" du message du chef de l'Etat qui traduit son "attachement à la mise en place d'une Constitution consensuelle à la lumière de la création d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections, la consécration de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs et l'élargissement du rôle de l'opposition". Pour TAJ, le projet de révision constitutionnelle "constitutionnalisera la réconciliation nationale, renforcera les droits et les libertés, accordera une place de choix aux jeunes et aux femmes, consacrera l'indépendance de la magistrature et dynamisera les institutions constitutionnelles". Le parti a saisi l'occasion de la célébration du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1 novembre pour appeler la classe politique "à présenter ses idées et propositions pour l'élaboration d'une Constitution consensuelle", l'incitant par la même occasion "à assumer ses responsabilités nationales pour préserver les acquis, la sécurité et la stabilité du pays". Le secrétaire général du mouvement Ennahdha, Mohamed Douibi a affirmé que l'instauration d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections comptait parmi "les revendications de la classe et des personnalités politiques en Algérie", plaidant pour son insertion "dans le cadre d'une vision stratégique comprenant une série de mesures devant aboutir à une véritable transition démocratique". "L'instauration de ce mécanisme doit couronner un dialogue entre le pouvoir et l'opposition" a soutenu M. Douibi qui a, toutefois, fait part de ses craintes qu'il ne s'agisse "d'une simple formalité". De son côté, le président du parti Talaie El Houriat, Ali Benflis a estimé que le projet de révision constitutionnelle "n'ouvre pas de perspectives pour le règlement de la crise globale dont souffre la nation. Il tend plutôt à garantir la survie de l'actuel régime". "L'Algérie est en quête d'une démocratie apaisée et réelle", a-t-il ajouté. Dans des déclarations à l'APS, d'autres formations politiques, dont le parti du Front de libération nationale (FLN) et le Front des forces socialistes (FFS) avaient salué, dimanche, la teneur du message du président de la République et sa détermination "à instaurer une démocratie plus apaisée dans tous les domaines". Dans son message adressé à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre, le président de la République avait annoncé que le projet de révision de la Constitution contribuerait à l'instauration d'une démocratie apaisée. Outre la mise en place d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections, le président Bouteflika a annoncé que "l'opposition parlementaire sera dotée de moyens à même d'assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel".