« Le message du Président est clair. C'est une assurance au peuple, annonciatrice d'un avenir glorieux pour l'Algérie tenue de préserver sa sécurité et sa stabilité dans la conjoncture actuelle », a indiqué le président du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djamaï. Pour lui, ce message annonce « la mise en place des véritables bases de la démocratie », barrant ainsi la route à tous ceux qui avancent de faux prétextes pour justifier leur rejet de toute proposition. « L'opposition a demandé une instance indépendante. Le Président a répondu favorablement à cette revendication, une exigence de la démocratie », a-t-il ajouté, précisant que « cette commission ne suscite aucune crainte au FLN, un parti qui peut faire face à toutes les conjonctures ». Pour Amara Benyounès, président du MPA, le chef de l'Etat a pris l'engagement de mettre en place une commission indépendante de surveillance des élections « en réponse à une revendication qui date de 25 ans ». Il a appelé les partis à se préparer pour les prochaines échéances. « Tous les partis doivent se préparer pour les prochaines élections législatives qui auront lieu en 2017 et espérons qu'elles se dérouleront dans la transparence la plus totale », a-t-il précisé. Pour le porte-parole du parti Taj, Nabil Yahiaoui, ce message a apporté des réponses aux nombreuses questions de l'opposition, notamment la mise en place d'une commission indépendante pour la surveillance des élections. « Taj a appelé les partis de l'opposition à adhérer à la révision constitutionnelle, une initiative cadre qui va faire le consensus autour d'elle. On appelle l'opposition à mettre l'intérêt du pays au-dessus de toute considération ». La présidente de l'Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, estime qu'une instance indépendante de surveillance des élections ne suffit pas. « On ne peut pas avoir des élections libres, crédibles, indépendantes et respectueuses de la volonté populaire sans une administration réformée et moderne. Il faut donc faire en sorte d'éviter à ce que l'administration ait la mainmise sur l'organisation et le contrôle des élections. C'est ainsi qu'on débouchera sur une réelle démocratie », a indiqué Mme Assoul, précisant qu'elle « va rester à l'écoute de ce que va proposer le Président concernant le projet de Constitution ». En l'attente de la révision constitutionnelle A propos de la révision constitutionnelle, le FLN se dit prêt à faire campagne pour défendre le projet. « Bouteflika est fidèle à ses engagements. Le texte est prêt et va être débattu puis voté. Nous sommes prêts à participer à la réussite de cette initiative », a-t-il expliqué. Pour le FLN, le chef de l'Etat a tendu la main, en vain, à l'opposition pour participer aux consultations politiques. « Le Président a pris en considération des propositions de l'opposition qu'il introduira dans la future Constitution. » Pour le RND, le président de la République a montré « sa volonté d'aller de l'avant et de rassembler les Algériens autour de quelque chose d'essentiel et de déterminant pour leur avenir », a indiqué son porte-parole, Seddik Chihab, estimant que Bouteflika a été jusqu'au bout de ses engagements. Amara Benyounès a souligné « l'importance » de ce discours dans la mesure où « il a apporté une réponse par rapport à la révision de la Constitution » et vient confirmer qu'elle aura lieu « prochainement ». Le président du MPA est revenu sur le nouveau concept utilisé par le chef de l'Etat dans son discours, à savoir « la construction d'une démocratie apaisée ». « Nous avons justement besoin d'apaiser les relations entre les Algériens, de renforcer la paix et la stabilité surtout durant cette conjoncture économique grave », a-t-il noté. Nabil Yahiaoui a affirmé que « le Président a parlé d'Etat de droit et d'instauration d'une démocratie apaisée avec une séparation des pouvoirs. » Une initiative que Taj salue. De son côté, la présidente de l'UCP se réjouit de l'annonce de la révision constitutionnelle. Pour sa part, le RCD a noté une « avancée » concernant les revendications politiques. « Dans son message, il est notable de souligner qu'il y a une avancée par rapport aux revendications de l'opposition notamment l'engagement d'opérer des réformes politiques touchant à l'identité, au respect des libertés, à l'instauration d'une instance indépendante pour la supervision des élections avec des pouvoirs élargis touchant à l'organisation et au contrôle de tout le processus électoral, à l'indépendance de la justice et à la saisine du Conseil constitutionnel qui doit être impérativement impartial dans son intervention », a estimé le parti.