Quelques dizaines de militants de droits de l'homme se sont rassemblés vendredi aux abords de l'ambassade du Maroc à Washington pour demander à Rabat de cesser de faire obstruction à la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental. L'appel lancé par la fondation américaine pour le Sahara occidental, (US Western Sahara Foundation) a été suivi par plusieurs représentants des organisations des droits de l'homme telle que l'ONG Nonviolent International, des réfugiés sahraouis ainsi qu'un ancien responsable de la Minurso. Les participants à ce sit-in ont tenté vainement de transmettre une pétition demandant au roi du Maroc de cesser d'entraver l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, l'ambassade ayant fermé ses portes vendredi. Présente à cette protestation, Suzanne Scholte, présidente de la fondation US-Western Sahara a considéré que les souffrances endurées par le peuple sahraoui sont "le résultat direct de l'obstruction faite par le roi du Maroc à la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental". "Nous appelons ou à la tenue du referendum ou à la renonciation du Maroc à son occupation illégale du Sahara occidental", a-t-elle clamé. "C'est parce que le 6 novembre marque également l'anniversaire de la marche verte qui a été suivie par l'invasion illégale du Sahara occidental par le Maroc (à) il est de plus en plus important de faire entendre nos voix en ce jour", a déclaré de son côté Michael Beer, un militant de Non violent International et un grand défenseur de l'autodétermination du peuple sahraoui. Le rassemblement de vendredi a également enregistré le soutien de M. Gare Smith, ancien principal secrétaire adjoint au Bureau Démocratie, droits de l'homme et Travail, relevant du département d'Etat américain qui s'est indigné du fait que le Sahara occidental reste la dernière colonie en Afrique, dont des territoires sont toujours occupés par le Maroc. "La seule alternative est le retrait du Maroc du Sahara occidental", a revendiqué ce responsable politique américain qui a servi sous la présidence de Bill Clinton. Katlyn Thomas, ancienne responsable à la Minurso, chargée des affaires juridiques, a affirmé "qu'il n'existait aucune raison qui empêcherait la tenue d'un référendum au Sahara occidental", estimant que les motifs avancés par le Maroc dans ce sens sont "infondés". Les actions de soutien à la cause sahraouie se sont multipliées ces derniers jours pour dénoncer les 40 ans d'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc. Jeudi, quatre organisations de défense de droits de l'homme, dont Human Rights Watch et Amnesty international ont décrié dans un communiqué conjoint l'arrestation arbitraire de 21 sahraouis, présumés impliqués dans les évènements du Gdeim Izik en 2010, affirmant que leurs aveux ont été arrachés sous la torture. Auparavant, le secrétaire général des Nations-Unis, Ban Ki-Moon a appelé le Front Polisario et le Maroc à ouvrir de véritables négociations dans les prochains mois, des tractations qui doivent aboutir, selon lui, à l'autodétermination du peuple sahraoui.