Le plan national de lutte contre le cancer est passé à l'étape de l'application, a affirmé dimanche à Alger le professeur Messaoud Zitouni, coordonateur national du plan, qualifiant cette étape de "la plus cruciale". "Nous sommes passés à la deuxième étape, qui est la plus cruciale et peut être la plus difficile, qui est celle de l'application et la mise en oeuvre du plan anticancer pour qu'on puisse évaluer les résultats des objectifs attendus de ce plan", a-t-il déclaré à l'APS, en marge des 9èmes Journées médico-chirurgicales de la Sûreté nationale. Rappelant que le Plan national anticancer a été adopté par le Conseil des ministres en mai dernier, le Pr. Zitouni a souligné que "d'ici à la fin de l'année, on va avoir un premier rapport annuel de toutes les activités de l'année 2015 pour voir s'il y a des choses qu'il faut consolider ou d'autres qu'il faut réviser". Le professeur Zitouni a insisté, à cette occasion, sur l'engagement du chef de l'Etat pour la mise en place de ce plan ainsi que l'apport des professionnels du secteur. "Je voudrais insisté sur deux choses. Premièrement, l'engagement politique au plus haut niveau de l'Etat, c'est à dire au niveau du président de la République, qui, depuis plusieurs années, a soutenu la lutte contre le cancer. Deuxièmement, c'est l'hommage que je voudrais rendre aux professionnels de santé sur le terrain et parmi eux des centaines qui exercent au niveau de la sûreté nationale", a-t-il souligné. En matière de suivi, il a relevé que le plan fera l'objet d'"une évaluation continue". Pour sa part, le professeur Larbi Abid, a indiqué, que "le cancer est une préoccupation majeure pour les décideurs, les professionnels de santé et la population en général". Il a souligné que "ce Plan s'articule autour de 8 axes stratégiques dominés par la prévention des facteurs de risque et le dépistage de certains cancers prévalant mais également sur la redynamisation du traitement". Le professeur Berkane Salah, a estimé, de son coté, que "l'approche de nos spécialistes dans la prise en charge de cette pathologie est très parcellaire". Il a noté, à ce propos, que "les spécialistes n'utilisent pas tous les moyens matériels et surtout humains pour améliorer cette prise en charge", plaidant pour que "le médecin généraliste joue pleinement son rôle du diagnostic jusqu'au suivi du patient en passant par l'apport pré-thérapeutique".