La confirmation de présence par empreinte digitale sera prochainement généralisée à l'ensemble des travailleurs des structures de santé, a indiqué lundi à Guelma le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. "Cette mesure est déjà appliquée au ministère de la Santé, comme elle l'est aussi dans d'autres secteurs et institutions stratégiques du pays", a souligné le ministre dans une déclaration à l'APS, en marge de l'inspection de l'hôpital Ibn Zahr. Les équipements électroniques nécessaires à la mise en œuvre de la mesure ont déjà été remis à de nombreux établissements hospitaliers et seront prochainement reçus par tous les établissements, dans toutes les wilayas, dans un souci d'amélioration des prestations aux citoyens, a ajouté M. Boudiaf. Le recours à ce procédé a été décidé après le constat d'un ‘‘manque de discipline'' de certains travailleurs du secteur parmi lesquels des responsables, des médecins et des paramédicaux, a encore indiqué le ministre, notant que les mêmes "tares" ont été observées au ministère. La confirmation par empreinte digitale de la présence au travail permettra de "distinguer ceux qui font preuve d'assiduité au travail des autres qui manquent à leurs obligations", a déclaré le ministre, affirmant que dorénavant les travailleurs de la santé, y compris les médecins généralistes et spécialistes, pourront faire ce choix : "s'acquitter de leurs tâches conformément à l'horaire légal ou alors libérer leurs postes pour en faire bénéficier d'autres travailleurs". L'action actuelle du ministère de la Santé, a soutenu son premier responsable, vise à offrir des prestations "adéquates" dans tous les centres de santé et salles de soins situés dans des localités éloignées afin d'atténuer la pression sur les établissements hospitaliers des grandes villes. Le ministre a fait savoir aussi, qu'il est prévu de rouvrir toutes les salles de soins et autres centres de santé fermés durant les années 1990 pour des raisons sécuritaires, affirmant que d'ici à juin 2016, aucune de ces structures ne restera fermée. Lors de l'inspection du complexe Mère et Enfant de Guelma, dont la réalisation, entamée en 2006, accuse un important retard, M. Boudiaf a insisté sur l'achèvement des travaux "avant février 2016" et de prévoir deux pavillons de chirurgie pédiatrique et de médecine pédiatrique. Selon le ministre, le secteur a enregistré, ces dernière années, des améliorations "sensibles" dans la wilaya de Guelma qui figure parmi les mieux couvertes en médecins spécialistes, quelque 231 praticiens activant dans les hôpitaux de Guelma, de Bouchegouf et d'Oued Zenati. Au cours de sa tournée, M. Boudiaf a inspecté l'hôpital et la polyclinique de Bouchegouf et l'établissement hospitalier Ibn Zahr, notamment le service de chimiothérapie ouvert en juillet dernier. Il a également inauguré un service d'hémodialyse et un bloc opératoire à l'hôpital du Dr Okbi.
