Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé, jeudi à Tipasa, que la commission nationale provisoire de délivrance de la carte de journaliste professionnel a délivré plus de 4.000 cartes, depuis son installation en juillet 2014. "Cette commission a décidé la prorogation des délais de dépôt des dossiers pour l'obtention de la carte nationale du journaliste professionnel, en réponse à la demande exprimée par de nombreux journalistes", a ajouté le ministre dans un point de presse animé, à l'issue d'une visite de travail à Tipasa. Le ministre a, en outre, appelé les directeurs de journaux à régulariser la situation socio- professionnelle de leurs journalistes, déplorant que "des journalistes dans le secteur privé exercent sans contrats de travail, ni couverture sociale". Selon M. Grine, une majorité des journaux n'appliquent pas la clause d'affectation d'un taux de 2% de leurs rentrées en publicité à la formation, exception faite pour certains titres, qui font appel à des organisations internationales pour assurer des sessions de formation à leurs journalistes. Il a, néanmoins, exprimé sa satisfaction à l'égard des médias publics, qui "sont sur la bonne voie dans ce domaine (formation)", a-t-il estimé. Le ministre a exprimé, à l'occasion, la disposition de son secteur à la prise en charge de la formation de tous les journalistes de la presse nationale (publique et privée), annonçant d'importants programmes de formation, dont le calendrier sera rendu public, à la fin novembre courant , en marge d'une conférence, à laquelle prendront part l'agence de presse publique APS, la Radio et la Télévision nationales. "Je demande seulement aux directeurs de certains journaux de régulariser la situation de leurs journalistes, qui exercent sans contrats de travail digne de ce nom", a-t-il poursuivi, estimant qu'il est "inadmissible" qu'un journaliste touche un salaire inferieur au SNMG. "La professionnalisation est un tout complémentaire" qui englobe la professionnalisation de l'administration de l'entreprise d'information, ainsi que la disponibilité des moyens et des conditions de travail nécessaires, a t-il relevé. S'exprimant sur la coordination, à ce sujet, entre son secteur et celui du travail et de l'Emploi, il a soutenu que la situation est "surprenante" et a "dépassé toutes les prévisions", signalant que le "ministère de la Communication prendra les mesures nécessaires après le parachèvement des rapports relatifs à la situation professionnelle des journalistes". Dans le volet audiovisuel le ministre a rappelé l'agrément des bureaux de seulement cinq(5) chaines télévisuelles, car l'affaire concerne, a t-il dit, "des médias lourds qui ont un impact direct sur le citoyen", d'où la nécessité d'examiner les dossiers y afférents "loin de toute précipitation et tension", a-t-il estimé. M. Grine s'est, par ailleurs, montré "satisfait" du niveau de professionnalisation, durant ces sept(7) derniers mois, au cours desquels il a relevé "une baisse dans les insultes et outrages" , observant, néanmoins, que les journaux sont toujours à la recherche du "sensationnel", alors que les "grandes réalisations en Algérie sont passées sous silence", a t-il fait remarquer . Aussi, a t-il lancé un appel à toute la famille de la presse pour se conformer aux règles de déontologie de cette noble profession , en s'assurant de leurs sources , pour ne pas tomber dans le sensationnel, et dans le piège de certains éditeurs animés par l'appât du gain. Durant sa visite de travail à Tipasa, le ministre de la Communication a procédé, au niveau du centre d'entrainement radiophonique et télévisuel, du chef lieu de wilaya, au lancement d'une session de formation sur la numérisation, au profit des journalistes et techniciens de 13 stations régionales, avant de visiter différentes structures de la Radio de Tipasa, puis le centre de diffusion de l'émetteur à longues ondes.