La Caarama assurance, filiale de la compagnie publique CAAR, a lancé, lundi, une nouvelle gamme d'assurance individuelle-accident appelée "Hayati" (Ma vie), qui est déclinée en plusieurs variantes en fonction du segment de la clientèle. Ce produit, qui couvre les assurés collectivement ou individuellement contre les risques pouvant survenir dans la vie privée ou professionnelle, offre des couvertures personnalisées pour les professionnels du BTP, les professions libérales, les particuliers, les sportifs, les ménages et les enfants scolarisés, a précisé le P-dg de Caarama, Mokhtar Naouri, lors d'une conférence de presse. Pour le BTP, cette nouvelle prestation couvre le chef d'entreprise ainsi que le personnel saisonnier contre les risques de décès et d'accidents corporels auxquels ils peuvent être exposés. Concernant les médecins, notaires, avocats et autres professions libérales, elle les couvre contre les risques d'invalidité ou de décès suite à des accidents survenus dans le milieu professionnel et même dans leur vie privée, une offre complétée par une couverture santé qui prend en charge les frais médicaux et d'hospitalisation. La même couverture contre les risques de décès ou d'invalidité est assurée pour les salariés, fonctionnaires ou entrepreneurs. Quant aux couples, la Caarama leur propose, à travers son nouveau produit, une couverture contre les accidents par le versement d'un capital, ainsi que la prise en charge des frais médicaux et d'hospitalisation. Cette couverture pourrait être élargie aux enfants en cas de souscription à la garantie "Hayati family". Les enfants scolarisés profitent quant à eux d'une prise en charge des frais médicaux, de lunetterie et orthopédiques suite à des accidents survenus en milieu scolaire. Quant aux tarifs fixés pour cette assurance, ils varient selon l'âge du client, son activité, le capital assurable et la nature du risque couvert. Selon M. Naouri, la compagnie a aussi amélioré l'assurance de la "prévoyance collective" ainsi que son produit baptisé "Djemaatna", en ayant réduit les délais de remboursement à moins de 15 jours et en y intégrant la couverture des maladies lourdes (infarctus, AVC, cancer...). Quant à l'assurance-épargne, notamment la retraite complémentaire, elle est, actuellement, en cours de réflexion, a indiqué le même responsable qui a relevé, cependant, la difficulté d'introduction de ce genre de produits vu la faiblesse des taux d'intérêt bancaires: "Pour proposer une retraite complémentaire, nous avons besoin de fructifier notre argent sur 15 ans ou plus en le plaçant dans les banques. Or, les taux d'intérêt pratiqués auparavant n'étaient pas motivants pour nous". Cependant, a-t-il ajouté, avec les taux d'intérêts bancaires actuels tournant autour de 4% pour les épargnants, la Caar commence à s'intéresser à ce type d'assurance. A une question de l'APS sur l'appel lancé récemment par le ministre des Finances invitant les assureurs à mobiliser leur épargne en achetant des obligations auprès des banques ou par la prise de participation dans le capital des entreprises, M. Naouri a souligné que sa compagnie avait déjà opéré d'importants placements. Après quatre ans d'existence, Caarama cumule un stock de placement sur le marché financier autour de 4,4 milliards de DA dont 50% sont placés au Trésor public et le reste auprès des banques, a-t-il précisé. Créée en 2011 suite à la séparation des activités d'assurance de dommages et d'assurance de personnes, la Caarama a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de DA et table sur 2,1 mds DA pour 2015. L'assurance des personne, offerte par huit assureurs en Algérie, réalise annuellement un chiffre d'affaires (CA) de 8 à 9 milliards de DA, soit moins de 10% du chiffre d'affaires global du secteur, rappelle-t-on.