Le mausolée de Cheikh Belhaddad, inauguré en juillet 2009, à Seddouk-Oufella, à 65 km au sud ouest de Bejaia fait l'objet d'une procédure juridique et statutaire, destinée à reverser sa gestion et son parrainage à la direction de la culture de la wilaya, indique le directeur de wilaya, Khellef Righi. La décision a été prise par le wali de Bejaia, suite à une forte dégradation du monument, livré à lui-même faute de statut et de parrain nommément identifié. Pris en charge a titre bénévole par l'association Cheikh Aheddad, qui n'a pas les moyens de s'en occuper, et soumis à une double tutelle, les directions de la culture et des équipements publics, dont les compétences se sont neutralisées, le monument s'est retrouvé sans gestionnaire attitré et sans statut légal, d'autant que "le terrain qui lui a servi d'assiette n'a pas été régularisé à ce jour", a expliqué Khellef Righi. Donation de la famille Belhaddad elle-même, le terrain en effet n'a pas été soumis à la procédure habituelle d'affectation et son versement dans le patrimoine public. "La démarche aurait permis sa classification et la désignation d'un responsable pour sa gestion", a-t-il expliqué, notant que "la décision du wali va permettre de combler cette carence". Une instruction a été donnée à la Direction de la réglementation de la wilaya d'évaluer le terrain, d'indemniser éventuellement les donateurs et de procéder à l'affectation du monument au profit de la direction de la culture, a-t-il encore précisé. Le mausolée, a été construit à l'initiative du président de la République, qui a accédé au v£u du cheikh Belhaddad de son vivant, souhaitant être enterré à Seddouk. Il a été inauguré en 2009, dans le sillage du rapatriement alors vers Seddouk des ossements du cheikh depuis le cimetière de Constantine, où il a été enterré à sa mort le 29 avril 1874. Le bâtiment, en soi est un centre culturel d'envergure, qui compte, outre les tombes de cheikh Belhaddad et de ses deux enfants M'hend et El-aziz, qui avaient pris une part active dans l'insurrection de 1871, une bibliothèque, des salles de lectures, et une multitude de salles d'exposition, dédiées à cette page emblématique de l'insurrection populaire contre le colonialisme.