Le patron de la Fédération algérienne de volley-ball (FAVB), Okba Gougam, accusé par des présidents de Ligues régionales d'"abus d'autorité", a assuré qu'aucune décision n'a été prise sans passer par les membres de l'Assemblée générale (AG). "Une AG extraordinaire s'est tenue le 8 août 2014 et a décidé de la restructuration des organes de gestion de la FAVB. Ni le président, ni le ministère (de la Jeunesse et des Sports) n'ont le droit d'agir hors assemblée générale", a déclaré Gougam, lundi à l'APS. Le numéro un de la FAVB a réagi à une lettre adressée au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) par des présidents de Ligues régionales, que Gougam qualifie d'ailleurs d'"illégales", dans laquelle ils accusent le président de l'instance fédérale de prendre des décisions sans respecter les lois. "Je tiens d'abord à préciser que les personnes qui ont signé la lettre ne représentent qu'eux-mêmes, car ils n'ont pas procédé depuis des années au renouvellement de leurs dossiers au niveau des services concernés. Mais vu la gravité des accusations, je ne peux pas rester sans réaction dans le seul but d'éclairer les amoureux du jeu à six, point par point", a-t-il dit. Les signataires de la lettre, dont une copie est détenue par l'APS, accusent le président de la Fédération de, notamment, vouloir "éliminer les bonnes volontés en procédant à l'arrêt des activités des structures décentralisées (Ligues régionales qui activent depuis 1990), ceci dans le but de se maintenir à la tête de la FAVB". "Ces anciens responsables de Ligues ne sont même pas membres de l'AG et n'ont donc même pas le droit de voter, alors en quoi peuvent-ils me gêner dans le cadre d'une éventuelle candidature pour un autre mandat, chose qui n'est pas du tout d'actualité ?, s'est demandé Gougam. C'est de la pure diffamation". Les contestataires signataires avec leur griffe de présidents des Ligues régionales Centre Ouest - Alger, Ouest - Oran, Est - Constantine et Sud - Laghouat (seule la Ligue régionale Centre Est - Béjaïa n'a pas émargé) ont aussi signalé que "cette démarche a été déjà adoptée par le président actuel lors de son mandat 2004/2008 (saison 2006/2007) ce qui a engendré la déperdition de plusieurs clubs" au niveau de ces régions. "Nous avons 10 ligues de wilayas légales qui activent bien et contribuent au développement de la discipline. On ne peut pas laisser des instances régionales illégales gérer des matchs de volley-ball. Nous sommes face à un cas d'usurpation de fonction de la part des signataires de cette lettre. Nous assumons pleinement nos responsabilités", insiste encore le président de la FAVB. "A titre d'exemple, la Ligue régionale de Béjaïa gérait un championnat composé de 100% d'équipes de la wilaya de Sétif. La restructuration commence à apporter des satisfactions et ce, à des moindres frais", s'est-il félicité. Le congrès de la CAVB à Alger pointé du doigt L'autre question évoquée dans cette lettre est les résultats techniques qualifiés de "catastrophiques et pas en adéquation avec les moyens mis par l'Etat", chose que Gougam rejette également. "Ces gens-là ne regardent que la partie vide du verre. Ils parlent des résultats de nos équipes nationales lors des jeux Africains 2015 à Brazzaville, où, pourtant, la jeune équipe des messieurs a été sacrée. Ils oublient qu'avant la participation, certes modeste, de la sélection féminine à Brazzaville en raison du retrait de pas moins de six joueuses cadres, cette même équipe a été vice-championne d'Afrique quelques mois auparavant", a rappelé le patron de l'instance fédérale. Ces Ligues reprochent aussi au président de la FAVB, sa demande d'organiser à Alger le congrès de la Confédération africaine (CAVB), dans "l'unique objectif" de se faire élire en qualité de membre et non président, moyennant une prise en charge de 18 millions de dinars. "Mais d'où ces gens sortent ces chiffres et informations ?, s'est-il encore interrogé. C'est complètement faux. La stabilité de la Fédération de volley-ball les dérange. C'est mon analyse des choses". La FAVB a procédé vendredi dernier lors d'une AG extraordinaire à la mise en conformité de ses statuts, avec les nouvelles dispositions du décret exécutif 14-330 du 27 novembre 2014, fixant les modalités du statut-type des fédérations sportives nationales. "La lettre a été envoyée au MJS le 10 novembre (avec accusé de réception le même jour, ndlr), c'est-à-dire une semaine avant l'AGEx de mise en conformité dont les statuts ont été adoptés à l'unanimité par les membres de l'assemblée. C'était une manoeuvre de perturber les travaux, nuire à la fédération et à ma personne", a conclu le premier responsable du volley-ball algérien.