Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réitéré jeudi la position "constante" de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne et du droit légitime du peuple palestinien au recouvrement de sa terre et à l'établissement de son Etat indépendant. Intervenant à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, M. Lamamra a précisé que "l'Algérie réaffirme son soutien aux initiatives sincères et aux démarches sérieuses visant à instaurer la paix au Moyen-Orient sur la base de la légalité internationale". Il a également réitéré "le soutien constant de l'Algérie à la cause palestinienne et aux revendications du peuple palestinien, notamment son droit légitime au recouvrement de sa terre et à l'établissement de son Etat indépendant et souverain aux frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods Est comme capitale". La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien "nous permet d'exprimer le soutien inconditionnel de l'Algérie aux revendications et aux droits légitimes du peuple palestinien", a indiqué M. Lamamra, appelant à en faire une "tribune pour sensibiliser l'opinion publique à cette question centrale et inciter la communauté internationale à assumer ses responsabilités historiques pour rendre justice à ce peuple". Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué "les violations systématiques des droits du peuple palestinien, la persistance de l'occupation israélienne de la terre palestinienne, les politiques de colonisation et de judaïsation d'El-Qods et le blocus inique imposé à la bande de Ghaza". Rappelant "les réalisations accomplies après des années de lutte palestinienne", M. Lamamra a notamment cité l'obtention par la Palestine de la qualité de membre à part entière à l'UNESCO en octobre 2011 et du statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre 2012 et le fait que le drapeau palestinien soit hissé au siège de l'ONU depuis septembre 2015". En dépit de ce qui a été réalisé, ces avancées, souligne M. Lamamra, restent limitées en terme d'efficacité et de contenus jusqu'à la fin de l'occupation et l'obtention par la Palestine de la qualité de membre à part entière à l'ONU". Il a appelé à cet effet les pays arabes et la communauté internationale à "redoubler d'efforts en vue de réviser les points régissant les négociations de paix, adopter une nouvelle stratégie de négociation et examiner toutes les options possibles devant garantir la protection des Palestiniens et concrétiser leur volonté de recouvrement de leurs droits spoliés à la faveur d'une solution globale et juste au conflit menant vers la fin de l'occupation et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant". L'urgence de la formation d'un gouvernement d'union nationale M. Lamamra a par ailleurs incité les frères palestiniens toutes tendances confondues à accélérer la concrétisation du projet de réconciliation pour la formation d'un gouvernement d'union nationale fort et cohérent et la réalisation de l'objectif suprême à savoir la libération de la Palestine. Il a par ailleurs estimé que les pratiques israéliennes "démontrent encore une fois l'entêtement de l'occupation face à la légalité internationale, ses manœuvres visant à imposer la politique du fait accompli, son désengagement et ses tentatives de vider les accords conclus de leur contenu pour saper le projet de l'Etat palestinien souverain". Le chef de la diplomatie algérienne a enfin souligné que " l'échec de la communauté internationale quant à un règlement juste et global au conflit palestino-israélien a grandement contribué à la situation de chaos, de tension et de violence que connait la région arabe".