La signature de la charte de l'éthique éducative servira à résoudre les problèmes "essentiels" du secteur, a indiqué dimanche à Alger la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. "Globalement, les problèmes essentiels ont été résolus, il en reste encore quelques uns, notamment quelques éléments de dysfonctionnements, mais je peux affirmer aujourd'hui la disponibilité du gouvernement à résoudre les problèmes soulevés effectivement (par les syndicats)", a déclaré M. Benghebrit lors d'un point de presse au terme de la signature de la charte de l'éthique éducative par le ministère et des syndicats du secteur. Elle a ajouté que la tache était "titanesque" et "pas facile", car, a-t-il expliqué, elle demande du temps, soutenant qu'"entre temps nos enfants vont à l'école". "Ce que nous ne souhaitons pas est que nos enfants soient les victimes justement de ces problèmes vécus par nos fonctionnaires, il s'agira aujourd'hui de faire la part des choses", a-t-elle affirmé. La charte d'éthique éducative a été signée par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les responsables de huit (8) syndicats du secteur, dont la plupart avait déjà participé à son enrichissement, et deux associations de parents d'élèves. Cependant deux organisations syndicales, à savoir le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) se sont abstenues de le faire. Interrogée sur la possibilité pour les syndicats signataires de cette charte de recourir à la grève, Mme Benghebrit a indiqué qu'il y avait "une proportionnalité à assurer entre les droit à la grève, qui est un droit constitutionnel et l'obligation de la scolarité que les pouvoirs publics doivent honorer vis-à-vis des citoyens". Concernant les syndicats qui n'ont pas signé la charte, Mme Benghebrit a indiqué que "nous avons dès le départ dit que c'est un acte volontaire, et comme tout acte volontaire, il suppose du temps de maturation, et nous laissons le temps à la maturation". Elle a ajouté que les "portes sont toujours ouvertes" à ces syndicats pour signer la Charte, ajoutant que "tous n'ont pas été prêts en même temps". La ministre a relevé, dans ces sens, que le contexte actuel "exige de nous tous un sursaut patriotique". "Je crois qu'aujourdÆhui que ce sursaut patriotique a été fait par ces syndicats". Mme Benghebrit a soutenu, dans ce cadre, que cet évènement, n'aurait pas pu voir le jour sans l'engagement du gouvernement et de la conviction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Elle a exprimé à cette occasion ses encouragements aux organisations syndicales "qui ont su au moment où il le fallait faire preuve du sens de la responsabilité". La ministre de l'Education nationale a indiqué que grâce aux efforts conjoints, "nous nous engageons dans une nouvelles dynamique, une nouvelle page est ouverte aujourd'hui et les défis immédiats, c'est l'extension de cette dynamique à l'échelle local c'est-à-dire l'échelon de l'établissement et j'en appelle à tous les corps d'encadrement pédagogiques et administratifs pour le renforcement de cette dynamique". "Ce n'est qu'à partir d'aujourd'hui que nous pouvons à l'aise mettre en oeuvre toutes les résolutions contenues dans les résultats des différents séminaires et regroupements de wilayas et particulièrement ceux de 2014 et 2015, Un immense chantier nous attend", a-t-elle souligné. Elle en appelle, dans ce sillage, à une "entente" entre notamment le ministère et les organisations de représentation de la communauté éducative pour l'établissement d'un contrat de confiance. "L'ultime et premier bénéficiaire en sera l'enfant l'élève, celui qui sera le citoyen de demain", a-t-elle dit, soulignant la nécessité de lui assurer toutes les conditions "pour qu'il puisse trouver en l'école, valeurs, comportement et modèle à suivre".