La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé, hier, que la charte d'éthique et de stabilité du système éducatif sera signée aujourd'hui lors d'une réunion qui regroupera les syndicats ayant adhéré à ce processus. « La signature de cette charte constitue un acte volontaire. C'est ce qui est important », a-t-elle fait observer en marge du lancement des travaux de la journée consacrée aux enfants et les changements climatiques. Toutefois, elle a insisté sur le fait que les portes de son département demeurent ouvertes aux organisations syndicales qui souhaiteraient prendre part à cette démarche. « Il y a, peut-être, une nécessité de maturation pour certains. Ceux qui sont prêts y ont déjà adhéré », a-t-elle signalé, soulignant qu'il est question d'aller au-delà de cette signature en introduisant cette charte dans les établissements scolaires en vue de régler les problèmes soulevés dans le secteur. Sur la question relative à la préservation de l'exercice du droit syndical, la ministre a affirmé que ce point est inscrit dans le document. « La liberté syndicale est un droit constitutionnel, mais nous disons aussi que la scolarisation des enfants est obligatoire. Nous devons donc trouver un équilibre entre les deux. Le gouvernement a montré sa volonté de régler les problèmes les plus importants et nous sommes en train d'appliquer les acquis », a-t-elle précisé. Mme Benghebrit a indiqué que la rédaction de la mouture finale de la charte est en phase finale. Une réunion s'est tenue hier au siège de ministère pour y apporter les dernières retouches. A rappeler que 7 syndicats autonomes en plus de la Fédération nationale de l'éducation nationale affiliée à l'UGTA ont participé, durant quatre jours, à la rédaction finale de cette mouture. Il s'agit du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), du Syndicat national autonome des personnels de l'enseignement primaire (Snapep), du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et du Syndicat représentant le corps commun. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) ont boycotté cette initiative. Violence en milieu scolaire : des mesures la semaine prochaine Nouria Benghebrit a, par ailleurs, annoncé que le groupe de travail mixte mis en place en collaboration avec les services de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) se réunira la semaine prochaine en vue de sortir avec des mesures à même de réduire la violence en milieu scolaire. « Notre objectif est de prendre des mesures concrètes. Les analyses et les identifications ont été faites. Nous sommes dans une approche pragmatique et opérationnelle. Nous pensons qu'à partir de la semaine prochaine, il y aura l'identification des établissements scolaires considérés à risque. Et sur cette base que des mesures seront prises », a-t-elle précisé.