Le haut représentant de la Mission de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Pierre Buyoya, a réaffirmé mercredi à Alger, l'engagement de l'UA dans la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger afin d'assurer la concrétisation de la stratégie de développement dans la région du Sahel. "Il est question de parler des initiatives de l'UA dans le Sahel et la mise en oeuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger", a indiqué le chef de la MISAHEL à l'ouverture des travaux du séminaire sur "le développement dans la région du Sahel". Les travaux du séminaire, prévus sur deux jours, sont co-présidés par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et la Coopération internationale Ramtane Lamamra et M. Buyoya. Dans le cadre de la coopération régionale, le haut représentant de la MISAHEL, a mis l'accent sur la promotion de la collaboration entre les pays de la région en se basant sur trois axes importants. Il s'agit d'"amener les différents intervenants du Sahel à accorder une priorité dans la mise en £uvre de la stratégie de l'UA élaborée dans l'accord de paix au Mali en se basant sur les trois piliers essentiels à savoir : gouvernance, sécurité et le développement", a-t-il déclaré. Lors de son allocution, il a rappelé l'engagement et la contribution de l'UA dans le Sahel en général et au Mali en particulier pour relever les trois défis cités et s'est félicité du rôle joué par la MISAHEL dans la promotion des droits de l'Homme et l'action humanitaire, ainsi que dans le processus de négociation des accords de paix inter-maliens. M. Buyoya a, en outre, affirmé la détermination de la MISAHEL à "continuer de jouer son rôle dans l'accompagnement de la mise en oeuvre de l'accord en tant qu'organisation continentale et membre du Comité de suivi de l'accord". Il a, par ailleurs, mis en garde contre les conséquences négatives de la crise sur la région sahélo-saharienne et des défis auxquels y font face les populations dans le domaine du développement. "L'objectif de ce présent séminaire est de contribuer au travail de coordination et mise en cohérence des différentes initiatives de l'UA pour la concrétisation des projets", a-t-il ajouté, estimant qu'il "ne peut y avoir de paix durable sans développement, ni développement durable dans un climat d'insécurité". L'autre objectif du séminaire et qui va au-delà des structures de l'UA ou des mécanismes régionaux africains, est la gouvernance, qui comprend notamment l'appui qu'accorde la MISAHEL à la paix, la réconciliation nationale et aux questions des droits humains. "Nous avons des observateurs des droits humains basés à Bamako qui entreprennent des missions fréquentes sur le terrain pour s'enquérir sur la situation des droits humains, travaillent avec les autorités maliennes, les partenaires internationaux, les structures nationales et locales maliennes", a-t-il encore ajouté . Dans le domaine de la sécurité, le projet phare à réaliser, a-t-il dit, est le Processus de Nouakchott lancé par la Commission de l'UA en mars 2013. "Ce processus vise à renforcer la coopération régionale en matière de sécurité et la mise en oeuvre de l'architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région", a-t-il soutenu. M. Buyoya a, en outre, noté que les questions de l'extrémisme violent, de la décentralisation administrative, de la lutte contre la corruption et la promotion des normes internationales de gestion ainsi que la promotion de la paix et de la cohésion seront au centre des discussions du séminaire d'Alger.