Les membres du comité ad-hoc d'opérationnalisation de l'Afripol ont préconisé, dimanche à Alger, une démarche "graduelle" dans la mise en oeuvre de ce mecanisme, en démarrant à travers la mise en place de ses entités essentielles, lui permettant de se lancer, pour aboutir à terme, à la concrétisation de son organigramme définitif. A travers le projet d'architecture de l'Afripol, les membres du comité ont veillé à ce qu'il soit doté de moyens et de ressources nécessaires pour accomplir ses missions et activités en termes d'harmonisation des approches policières, de renforcement de la coopération policière, de développement des capacités de formation, d'échange d'expertises et d'expériences et de vulgarisation des bonnes pratiques. En présentant le projet d'architecture de l'Afripol, le général major Abdelghani Hamel, co-président du comité Ad-hoc a expliqué que l'organisation de l'Afripol s'articule autour d'une triple dimension. Il s'agit d'abord d'une dimension décisionnelle, représentée par les directeurs et inspecteurs généraux, agissant en consultations régulières avec le Comité technique spécialisé sur la défense, la sûreté et la sécurité de l'Union africaine. Cette entité, a expliqué le DGSN, qui aura pour mission principale l'élaboration de la politique et des priorités stratégiques d'Afripol, constitue l'organe technique suprême sur le continent, et aura comme responsabilité d'assurer le leadership en ce qui concerne toutes les questions de police en Afrique. L'autre dimension, exécutive, est représentée par les sous-régions de coopération policière africaine et le Département à la paix et à la sécurité de la Commission de l'Union africaine, fonctionnant dans le cadre d'un mandat d'une durée déterminée. La troisième dimension est opérationnelle, à travers une entité permanente représentée par un secrétariat de l'Organisation africaine de coopération policière. Elle sera chargée d'assurer l'administration des moyens de l'organisation et par le biais des bureaux nationaux, la liaison avec les autorités policières nationales et internationales, ainsi que l'élaboration du projet de programme de travail annuel et la mise en oeuvre des décisions prises par les organes décisionnel et exécutif. Afin de garantir toute l'autonomie à ce mécanisme et conférer une souplesse dans l'évolution organique, les membres du comité ont préconisé la prise en charge des aspects liés à l'organisation et à la composition du bureau de l'Assemblée générale, aux fonctions du comité directeur et à l'organisation du secrétariat, par les règlements intérieurs, règles et procédures de l'Union africaine. Le général major Hamel avait exprimé sa conviction quant à cette articulation de l'Afripol, considérant qu'elle "tient compte des spécificités sécuritaires africaines", et qu'elle sera en mesure de prendre en charge les grands projets structurants et éventuellement tout autre projet en faveur de certains besoins particuliers susceptibles d'être exprimés dans des créneaux déterminés d'activités policières".