La qualité de la participation algérienne au 14ème congrès du Front Polisario reflète le consensus qui entoure la légitimité de la cause sahraouie en Algérie, a déclaré vendredi à Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi. "En Algérie, il existe une conviction profonde de la légitimité de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance", a déclaré à l'APS, M. Ayachi en marge de la rencontre de la délégation algérienne au 14ème congrès du Front Polisario, avec le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar. "On a constaté l'admiration des délégations étrangères présentes au Congrès de la qualité de la participation algérienne à cet évènement", a-t-il poursuivi. Lors de son allocution à l'ouverture des travaux du congrès, qui a rassemblé 2472 congressistes, le ministre des Moudjahidines, Tayeb Zitouni, qui a conduit la délégation algérienne, avait indiqué que sa participation au congrès reflète l'attachement de l'Algérie aux principes de l'autodétermination des peuples. Le ministre avait, dans ce sens, affirmé que l'Algérie, qui a laissé son empreinte dans la décolonisation, "va continuer à soutenir le peuple sahraoui jusqu'à ce qu'il parvienne à exercer tous ses droits garantis par la légitimité internationale." Le Président du CNASPS a également estimé que "le peuple algérien, qui avait longtemps souffert du joug du colonialisme, ressent profondément l'injustice subit par les Sahraouis." Le dossier sahraoui a connu ces derniers temps, selon lui, des "avancées notables", citant dans ce sens l'appel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour relancer des négociations directes de paix entre l'occupant marocain et le Front Polisario sur des bases "sincères". Il a cité, dans ce cadre, le rapport oral du représentant personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross, au Conseil de sécurité, dans lequel il a "clairement" dénoncé les entraves marocaines au processus de paix. M. Ayachi a relevé, par ailleurs, le nouveau ton du discours politique des responsables sahraouis, qui appellent à "mettre un terme aux tergiversations dans le parachèvement du processus de paix lancé par l'ONU, afin d'asseoir la paix au Sahara occidental." Il a considéré, en outre, que l'attachement avec "force" de l'Union africaine (UA), depuis le Sommet de Malabo (juin 2012) au dossier sahraoui, constitue "un grand acquis pour la cause du peuple du Sahara occidental", notamment, avec la désignation du représentant de l'UA chargé du conflit au Sahara occidental, à savoir l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano. Il a également cité, dans le même ordre d'idées, la décision de la Cours européenne, portant sur l'annulation de l'accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre le Maroc et l'UE.