Plusieurs prix littéraires ont été remportés par des écrivains algériens en 2015, une année qui a été marquée par une profusion de publications chez la plupart des éditeurs qui ont continué de miser sur le roman sans pour autant négliger la poésie qui a connu un essor certain. Parmi les écrivains qui se sont distingués en 2015, on retrouve les lauréats de la première édition du Prix Assia Djebar, Abdelouaheb Aïssaoui pour son roman "Sierra De Muerte", Amine Aït Hadi pour son roman "L'Aube au delà" et Rachid Boukherroub pour son roman "Tislit n'Oughanim". Autres auteurs qui ont fait parler d'eux en 2015, le romancier Miloud Yabrir qui a reçu le Prix Sharjah de la créativité (Emirats arabes unis) pour "Djanoub el milh" et la romancière Djohar Wallis avec son premier ouvrage "L'emprunt". L'écrivain et journaliste Saïd Khatibi a confirmé son talent littéraire en décrochant le Prix Ibn-Batouta du voyage contemporain avec son livre "Djanaine e-chark el-moultahiba : rihla fi bilad Assakaliba" alors que l'auteur Kamel Boulaassel a remporté un prix au concours culturel de Dubaï avec son romain "Errakd bi souraât el-djorh". Le romancier Wassiny Laâredj, un habitué des prix littéraires arabes, a reçu en 2015 le Prix littéraire "Katara" du roman arabe (Qatar) et celui de la meilleure oeuvre adaptable. Le jury du Prix Al Owais pour la créativité littéraire (Dubaï), l'un des plus prestigieux dans le monde arabe, a jeté son dévolu, en 2015, sur le poète et chercheur algérien établi aux Emirats arabe unies Ayache Yahiaoui. Dans la "shortlist" du Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire français, l'écrivain algérien Kamel Daoud s'est finalement contenté du Goncourt du Premier roman pour "Meursault, contre-enquête" alors que Boualem Sensal s'est vu attribuer le Grand Prix du roman de l'Académie française. 2015 a également été marquée par la polémique suscitée par la ressemblance des titres des romans de Boualem Sensal "2084. La fin du monde" et de Wassiny Laâredj "2084, Hikayat al-arabi al-akhir" (2084, L'histoire du dernier arabe). Par ailleurs, le romancier Lahbib Sayeh s'est placé en tête des ventes dans de nombreuses expositions arabes organisées en 2015 avec son roman "Colonel Zbarbar" publié chez un éditeur arabe alors que la romancière algérienne Ahlam Mosteghanemi a été consacrée "Femme arabe la plus distinguée dans la création littéraire 2015". 2015, année de l'édition hors subventions L'édition littéraire, roman et poésie confondus, a connu un essor certain par rapport aux précédentes années, avec une profusion de publications, malgré la diminution des subventions du ministère de la Culture. Les éditeurs ont misé sur le livre littéraire, le roman en particulier, encouragés en cela par la multitude de prix littéraires récompensant ce genre, l'intérêt croissant qu'il suscite auprès des médias et l'engouement des lecteurs. Environ 70 romans algériens et plus de 40 recueils de poésie ont ainsi été publiés en 2015, outre des études et des ouvrages de critique qui restent toutefois en deçà des attentes. Le problème de la distribution et le manque de librairies demeurent des obstacles qui ne permettent pas au livre d'atteindre toutes les régions du pays.