Plusieurs pays ont salué la reprise totale par les forces irakiennes de la ville de Ramadi des mains de l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (Daech/EI) y voyant une "importante victoire" contre ce groupe armé et une "étape majeure" du rétablissement de l'autorité de l'Etat en Irak. Les forces irakiennes ont annoncé lundi la "libération totale" de Ramadi des éléments de l'Etat islamique, hissant le drapeau national sur le quartier général (QG) gouvernemental de cette ville, capitale de la province d'Al-Anbar, à l'ouest de l'Irak. Peu après cette annonce, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi s'est engagé dans un discours télévisé à libérer tout l'Irak du groupe Daech en 2016. "Si 2015 a été l'année de la libération, 2016 sera l'année de la victoire finale, l'année de la fin de présence de Daech sur le territoire irakien", a promis M. Al-Abadi après avoir félicité les Irakiens pour cette importante victoire contre "l'ennemi de toute l'humanité" qui est Daech. Le président du Parlement irakien, Salim al-Jabouri, a, lui aussi, félicité les forces fédérales pour "cette magnifique victoire contre Daech". et souligné que la libération de ce quartier-clé de Ramadi "est une avancée vers la libération de Mossoul". La ville de Ramadi est la troisième capitale provinciale après Raqqa et Mossoul. Sa prise par Daech en 2014 avait donc d'abord une très forte valeur symbolique, selon des analystes. Mossoul, deuxième ville du nord irakien, est le chef-lieu de la province de Ninive. C'est depuis cette cité que le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait proclamé son "califat" s'étendant sur une partie de l'Irak et de la Syrie, il y a un an et demi. Depuis, Daech a toutefois perdu un certain nombre de places fortes. Il y a une semaine, le ministre irakien de la Défense Khaled al-Obeidi avait affirmé que les forces irakiennes ont reconquis plus de la moitié du territoire perdu face au groupe terroriste en 2014. La victoire à Ramadi démontre que "Daech n'est pas invincible" Plusieurs pays occidentaux notamment les membres de la coalition internationale anti-Daech ont félicité les forces irakiennes, pour cette première victoire importante face à au groupe terroriste, obtenue aussi grâce à un important appui aérien de la coalition dirigée par les Etats-Unis. A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a "félicité le gouvernement irakien et les courageuses forces irakiennes, qui ont démontré tellement de persévérance". Pour Berlin, cette victoire "démontre encore une fois que l'EI n'est pas invincible". Londres a félicité les forces irakiennes face "aux terroristes barbares". La France a, par le biais de son président François Hollande, salué la reprise de la ville de Ramadi comme une "étape majeure du rétablissement en Irak de l'autorité de l'Etat au service de tous ses citoyens". A l'issue de son entretien lundi avec le Premier ministre irakien, le président français lui a assuré du "plein soutien de la France dans le combat, notamment au sein de la coalition internationale contre Daech". Après Ramadi, les étapes suivantes, ce serait reprendre Raqqa puis Mossoul mais, selon des analystes, il faudra une toute autre préparation pour s'attaquer à une ville comme Mossoul, qui représente le coeur économique de l'EI et où des fortifications ont été établies. L'important pour l'instant, c'est que la dynamique offensive de Daech en Irak est aujourd'hui manifestement cassée, d'après les mêmes sources.