Deux hommes de loi, Me Farouk Ksentini et Me Miloud Brahimi, se sont félicités, mardi à Alger, des dispositions contenues dans l'avant-projet de révision de la Constitution concernant notamment la protection des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l'indépendance de la justice. A ce propos, le président de la Commission nationale pour la protection des droits de l'homme (CNPPDH), Farouk Ksentini s'est "réjoui" de cette disposition qui "renforce la liberté et la démocratie en Algérie". "Il s'agit là d'un acquis important et d'une grande avancée pour la démocratie en Algérie", a souligné Me Ksentini dans une déclaration à l'APS, relevant que "cela va dans le sens de la consolidation de l'Etat de droit." Pour Me Ksentini, la Constitution est "le socle à partir duquel tout va se développer, ce qui permettra à l'Algérie de jouir d'une véritable démocratie". Cet avocat a également "salué" la mise en place dans le cadre de la future Constitution d'un mécanisme indépendant renforcé de surveillance des élections et l'attribution d'un rôle actif à l'opposition. Il a précisé à ce propos qu'il s'agit d'une "recommandation de l'opposition adoptée par le futur texte fondamental du pays". Le même sentiment est partagé par Me Miloud Brahimi qui a accueilli, avec "satisfaction" la disposition relative à la protection des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l'indépendance de la justice. "Je prends acte de la volonté affichée quant à la protection la protection des droits des libertés des citoyens, ce qui est une avancée importante", a-t-il déclaré à l'APS, relevant que "l'indépendance de la justice signifie la protection du magistrat concernant l'application de la loi". Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a "validé", lundi, au cours d'un Conseil restreint, l'avant-projet de révision de la Constitution, rappelle-t-on. Il s'agira d'une proposition "substantielle" de révision constitutionnelle, qui marquera des progrès dans plusieurs domaines, parmi lesquels le champ politique et celui de la gouvernance. Ces progrès devront s'exprimer, à travers notamment, "la consolidation de l'unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles, la protection des droits et libertés des citoyens, et le renforcement de l'indépendance de la justice, l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, l'accès de l'opposition parlementaire aux moyens d'assurer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil Constitutionnel, la dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, au service de la transparence dans les domaines économique, juridique, et politique de la vie nationale. Il s'agira également de "la mise en place d'un mécanisme indépendant renforcé de surveillance des élections, au service de la démocratie pluraliste".