La dépouille du moudjahid et leader politique Hocine Aït-Ahmed, est arrivée vendredi dans son village natal Ath Ahmed, a-t-on constaté sur place. Le cortège funèbre, qui a démarré du siège national du Front des forces socialistes (FFS) à Alger, est arrivé à Ath Ahmed dans la daïra d'Ain El Hammam, en passant notamment les communes de Belouizdad à Alger, des Issers à Boumerdes et de Tizi Ouzou. L'enterrement d'Aït Ahmed, décédé mercredi 23 décembre à Lausanne à l'age de 89 ans, aura lieu après la prière du vendredi. Durant la nuit du jeudi à vendredi, une veillée funèbre à la mémoire du défunt, grande figure de la guerre de libération nationale, avait eu lieu au siège national du FFS. Des centaines de personnes, venues de l'ensemble des régions du pays, bien avant le rapatriement de la dépouille, pour rendre un dernier hommage à Aït Ahmed, décédé à l'âge de 89 ans. Outre les citoyens ayant effectué le déplacement au siège du FFS pour saluer la mémoire du défunt, des personnalités politiques algériennes et étrangères, des ambassadeurs, ainsi que des représentants de la société civile ont tenu à se recueillir à la mémoire du défunt. A son arrivée, jeudi vers 16 h, à Alger dans un avion en provenance de la Suisse, le cercueil du défunt avait été déposé au salon d'honneur de l'aéroport international Houari Boumediene pour une cérémonie de recueillement qui s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, des membres du gouvernement ainsi que de sa famille, ses proches et ses amis. Sur le tarmac de l'aéroport, un détachement de la Garde républicaine lui a rendu hommage. Les funérailles de feu Ait Ahmed seront nationales et populaires à la hauteur de la grandeur de celui qui fut un des héros ayant déclenché la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954. Après l'annonce de sa mort, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décrété jeudi dernier un deuil national de huit jours sur l'ensemble du territoire national. Depuis l'annonce de la mort de leurs fils prodige, les habitants du village Ath Ahmed épaulés par de nombreuses organisations de la société civile, les directions de wilaya et les structures du FFS, travaillaient d'arrache pied pour permettre à tous ceux qui voudraient rendre un dernier hommage à Da l'Hocine d'accomplir le devoir.