Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a affirmé lundi à Alger que l'Administration publique notamment locale "est désormais contrainte" de s'adapter à la conjoncture économique actuelle. "L'Administration publique algérienne notamment locale est désormais contrainte de s'adapter à la conjoncture économique actuelle, ce qui a poussé le gouvernement et le ministère à définir de nouvelles orientations stratégiques pour relancer l'économie locale à travers la valorisation des ressources des collectivités locales appelées à relever les défis inhérents au développement par la redynamisation des mécanismes de création de richesses et l'encouragement de l'investissement local", a affirmé M. Bedoui qui présidait la cérémonie d'installation de M. Saihi Abdelhak au poste de Directeur général de l'Ecole nationale d'Administration (ENA) "Moulay Ahmed Mederghi". "Les mutations et défis auxquels est confrontée l'Administration algérienne, dans le cadre du programme de réforme et de modernisation de l'administration et du service public, lancé au titre du plan d'action du gouvernement, exige le développement et la valorisation de la ressource humaine", a estimé M. Bedoui. Pour ce faire, la modernisation de l'administration et le développement du service public "doivent reposer sur des bases scientifiques afin de garantir l'efficacité et la continuité des activités de l'administration publique et d'être au diapason des développements survenus dans les différents domaines", a-t-il souligné. Les efforts du secteur "interviennent dans un contexte important marqué par la poursuite de la mise en oeuvre des instructions du président de la République en vue d'édifier une Administration transparente, moderne et de qualité, axée sur un service public moderne, professionnel et libre de toute entrave bureaucratique". M. Bedoui a, à cet effet, insisté sur l'importance de développer la recherche scientifique et les études prospectives qui doivent, a-t-il dit, "accompagner et appuyer notamment le nouveau contexte de réformes du service public mais aussi de renforcer le développement et promouvoir l'économie locale". Pour ce faire, le ministre a mis l'accent sur la nécessaire "conjugaison" des efforts de toutes les énergies humaines du secteur jouissant de la compétence et de l'expérience nécessaires pour soutenir le réseau des formateurs et experts d'établissements de formation relevant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Après avoir mis en exergue la place "de choix" qu'occupe l'ENA, M. Bedoui a affirmé qu'elle continue à être "un bastion pour la formation des cadres de l'Etat algérien depuis sa création en 1964 et un pourvoyeur des institutions de l'Etat aux niveaux central et local, en un encadrement de qualité et en compétences spécialisées dans divers domaines d'intervention de l'Administration publique". Rappelant sa "contribution dans la formation des cadres des Etats africains et arabes", le ministre a insisté sur l'impératif de "développer et promouvoir le système de formation tout en adoptant de nouvelles méthodes pédagogiques qui ont fait leurs preuves". Il a, en outre, souligné l'impératif de "recourir" à des techniques modernes de formation qu'il s'agisse, a-t-il dit, de "la production numérique des programmes de formation ou de la gestion électronique des activités de formation dans ses volets interactions avec les étudiants, enseignants formateurs, bibliothèques numériques et Administration". M. Bedoui a, par ailleurs, appelé à "tirer profit" des expériences étrangères "réussies" et des méthodes qui ont fait leurs preuves dans les domaines de la formation et du développement de la recherche notamment en matière d'Administration publique et de développement soulignant la nécessité de "réhabiliter" le rôle de l'ENA dans la promotion des activités de formation destinées au pays amis. M. Bedoui a affirmé que "la réalisation de ces objectifs passe par la mobilisation de toutes les potentialités de l'école, en oeuvrant à conférer une dynamique permanente et à renouveler les potentialités, de manière à consolider l'action institutionnelle et à garantir les fondements nécessaires à l'application de cette politique". "L'école a franchi, depuis sa création, des étapes importantes, cependant il lui reste d'autres étapes à franchir, impliquant de relever une série de défis et de recruter les compétences disponibles pour une politique de formation renouvelée et adaptée au nouveaux défis auxquels l'Administration algérienne est confrontée". Il s'agit aussi, selon le même responsable, de "moderniser et de développer le système de formation et de recherche au niveau de l'école pour atteindre les objectifs tracés", ajoutant que cette école était investie "d'un rôle pionnier" dans l'élaboration et l'encadrement des différents programmes de formation dans le secteur. L'école veille, en outre, à superviser l'application et l'évaluation de ces programmes au niveau des établissements de formation relevant du ministère, en veillant à assurer des programmes de formation efficaces, adaptés aux nouvelles orientations.