Une charte de gestion participative de sites prioritaires pour la préservation dans la région de la biodiversité d'intérêt mondial a été signée jeudi à Tamanrasset. Placée sous l'égide du ministère de la Culture, et le concours du Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Office du parc culturel de l'Ahaggar, cette charte a été signée en présence des autorités et élus locaux, des représentants de la société civile, et des participants à l'atelier sur la contribution financière et la gestion participative des sites, dans la région de Tamanrasset, prioritaires pour la préservation de la biodiversité (Tamanrasset 6-7 janvier). L'objectif de cet atelier est de sensibiliser les différents partenaires et institutions concernés sur l'adoption d'une approche visant à définir la contribution financière des différents acteurs, à l'instar des secteurs de l'agriculture, l'environnement, les forêts et le tourisme, afin d'intensifier les efforts de chacun à travers des programmes entrant dans le cadre du "Projet de préservation de la biodiversité d'intérêt mondial, et l'utilisation durable des services éco-systémiques dans les parcs culturels en Algérie". Les sites concernés englobent, pour ce qui concerne la wilaya de Tamanrasset, les régions de Serkout, Tafdest et Taissa, a-t-on fait savoir. La signature de cette Charte engage une coopération des secteurs concernés dans les projets de préservation de la biodiversité, à travers une démarche méthodique visant définir et assurer le suivi de la contribution financière de chacun dans le cadre des différents programmes de développement, d'échelles locale et nationale, et d'une approche participative dans la gestion des ressources, a-t-on expliqué. Plusieurs communications, animées par des spécialistes et des responsables concernés, ont été présentées à ce sujet, lors des travaux de l'atelier ayant précédé la cérémonie de signature de la Charte. Le directeur national du projet, Salah Amokrane, a indiqué, dans sa communication sur l'exécution de ce projet que les résultats fixés pour 2015 ont été ‘‘atteints'' et permettent de mieux entrevoir sa poursuite, avec la définition des contributions financières nationales, conformément aux engagements de l'Etat algérien dans ce projet et nécessaires à sa gestion, notamment avec l'implication d'intervenants locaux. De son côté, Wafa Amoura, assistante technique à l'unité de gestion centralisée du projet en Algérie, a fait état de la mobilisation des moyens nécessaires, notamment financier, à la bonne exécution du projet, à travers l'ensemble des programmes de développement dans les secteurs concernés par la préservation de la biodiversité dans les cinq (5) parcs culturels en Algérie (937.430 kilomètres carrés). Le projet en question avait été lancé en 2005 dans sa première phase qui a duré trois (3) ans et a été consacrée au renforcement des mécanismes et moyens de gestion de la biodiversité, au plan juridique et institutionnel, pour ce qui concerne les parcs culturels du Tassili et de l'Ahaggar, selon les responsables de l'office du parc culturel de l'Ahaggar. S'en est suivi le lancement de la deuxième phase du projet dans son volet de mise en £uvre pratique et sa généralisation aux trois autres parcs culturels en Algérie, à savoir ceux de l'Atlas saharien, de Tindouf et du Gourara-Tidikelt-Touat, selon la même source.